François-Xavier Beauval, country manager France d'usedSoft a recruté 5 commerciaux pour accompagner le développement de la société.
La société allemande spécialisée dans la revente de licences logicielles d'occasions s'est implantée en France il y a un an. Depuis, elle dit y avoir conquis 500 clients et réalisé un chiffre d'affaires de 2 M€.
« Nous sommes dans les clous », déclare François-Xavier Beauval, le Country Manager de la filiale française de l'allemand usedSoft ouverte le 24 avril 2013. Ce spécialiste de la revente de licences logicielles d'occasion pariait alors sur la réalisation de 2 M€ de chiffre d'affaires dans l'Hexagone pour sa première année d'activité. Un pari tenu qui a permis au dirigeant de usedSoft France de s'entourer de ses cinq premiers collaborateurs, tous des commerciaux, au fil des moins qui se sont écoulés.
En un an, usedSoft a recruté dans l'Hexagone 500 nouveaux clients venus s'ajouter à ceux qu'il avait déjà conquis avant 2013 depuis l'Allemagne. « Il s'agit aussi bien de TPE/PME qui nous achètent quelques licences que des grands comptes qui équipent des parcs entiers de machines. Nous avons aussi énormément de clients du secteur public comme des mairies, des ministères ou des collectivités », déclare François-Xavier Beauval qui ne souhaite toutefois pas communiquer de noms.
« L'occasion n'est pas menacé par le SaaS »
Malgré la monté en puissance du cloud, François-Xavier Beauval reste optimiste : « Si les éditeurs poussent de plus en plus les entreprises à utiliser leurs logiciels en mode SaaS, elles sont encore nombreuses à préférer l'achat de licences ». Le dirigeant cite notamment les organismes publics qu'il dit être peu enclins à baser leurs systèmes d'information sur le cloud. « Même dans le privé, certains de nos clients se rendent compte que les licences sont financièrement plus avantageuses sur le long terme», poursuit François-Xavier Beauval.
Sur le plan juridique, les ennuis semblent aussi s'être dissipés pour usedSoft. Dans le conflit qui opposait le revendeur aux éditeurs qui voyaient d'un mauvais oeil cette concurrence, la Commission Européenne a largement donné raison au groupe allemand. Elle a déclaré qu'aucun fournisseur ne peut empêcher la revente de ses licences d'occasion et ce même si une clause du contrat stipule le contraire. « De plus, les éditeurs se sont rendu compte que s'opposer au marché de l'occasion n'était pas dans leur intérêt. De nombreuses entreprises vendent leurs anciennes licences pour subventionner l'achat de logiciels neufs », déclare François-Xavier Beauval. À noter qu'usedSoft rachète des logiciels à travers toute l'Europe depuis l'Allemagne, soit à des sociétés en cessation de paiement soit à des entreprises désireuses de les vendre pour renouveler leur parc.
La France second marché européen
Pour UsedSoft qui est implanté sur une majeure partie de l'Europe continentale, la France est devenue en une année son deuxième marché derrière l'Allemagne. Le groupe y rencontre en outre peu de concurrence. « J'ai eu connaissance de plusieurs société en création dans notre secteur d'activité mais je ne sais pas si elles sont opérationnelles », déclare François-Xavier Beauval. La société SoftCorner fondée en janvier 2014 semble faire partie de celles qui le sont.
Dans ce contexte, François-Xavier Beauval se montre optimiste pour l'année en cours : « nous n'avons pas encore quantifié d'objectifs précis pour 2014 mais nous espérons continuer sur notre lancée et réaliser une année au moins aussi bonne ».
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