Les importations chinoises de semi-conducteurs s'écroulent

Enrichit de plusieurs fonctionnalités de sécurité, la 4eme génération des puces pour serveurs Xeon d’Intel sont disponibles en pré-commande depuis le 15 février 2023, mais son arrivée en Chine est incertaine. (crédit : Intel)

Enrichit de plusieurs fonctionnalités de sécurité, la 4eme génération des puces pour serveurs Xeon d’Intel sont disponibles en pré-commande depuis le 15 février 2023, mais son arrivée en Chine est incertaine. (crédit : Intel)

En dépit de la suppression des restrictions de transport liées au covid, un rapport des douanes chinoises met en lumière une chute inédite des importations de circuits intégrés et de semi-conducteurs en janvier et février 2023. Les sanctions commerciales américaines ne seraient pas étrangères à ces résultats.

2023 commence mal pour la Chine. En effet, un rapport des douanes chinoises, première donnée économique majeure publiée depuis que le pays a abandonné sa politique du « zéro covid » et réouvert son économie, indique que les importations de composants ont chuté de 26,5 % pour atteindre 67,58 milliards d'unités et une valeur totale de 47,2 Md$ entre janvier et février 2023. Sur la même période, le South China Morning Post rapporte que les importations de semi-conducteur ont dégringolé de 45,1 %. Plus globalement, les exportations chinoises ont baissé de 6,8 % au cours des deux premiers mois de 2023, pour atteindre 506,3 Md$ et les importations ont baissé de 10,2 % à 389,4 Md$.

Répercussions des sanctions américaines  

Les différentes sanctions mises en place par le département du Commerce américain restreignant certaines exportations technologiques vers la Chine n'ont sans doute pas aidé la situation dans l'empire du milieu. En effet, fin août 2022, le gouvernement de Joe Biden avait interdit l'exportation des GPU de Nvidia et d'AMD, conçus pour accélérer les calculs liés à l'IA, vers la Chine. Puis, début octobre, les Etats-Unis ont instauré une salve de contrôles visant à limiter l'exportation de certains produits et logiciels américains à toute entité chinoise, obligeant ces dernières à demander une licence (pouvant être refusée). Le département du Commerce américain est ensuite allé jusqu'à nouer des accords avec des alliés tels que la Corée du Sud, les Pays-Bas et le Japon afin que les entreprises du secteur - comme ASLM - limitent leurs activités en Chine.

Résultats, selon le rapport des douanes les valeurs totales des échanges entre la Chine et les Etats-Unis, le Japon et l'Union Européenne ont respectivement diminué de 10,6 %, 5,7 % et 5 % en 2022. Point positif tout de même, les échanges avec l'ASEAN (association des nations de l'Asie du Sud-Est) ont de leurs côtés crus de 9,6 % d'une année sur l'autre faisant du bloc asiatique le premier partenaire commercial de la Chine. Toutes industries confondues, les opérations commerciales réalisées avec ces pays ont représenté 15,4 % de la valeur totale du commerce extérieur de la Chine.

Le retour à la croissance loin d'être assurée

« Sur fond de conflits géopolitiques et de hausses des taux d'intérêt dans de multiples pays, les perspectives de croissance économique des principaux marchés se détériorent. Cela devrait entraîner une baisse de la demande à l'étranger, et donc une baisse des exportations chinoises », détaille média d'État chinois. Le China Daily a également rappelé que pendant la pandémie, « les politiques de relance économique menées par les grandes puissances occidentales se sont principalement concentrées sur la protection de la demande, tandis que la politique de la Chine s'est surtout attachée à préserver l'offre ».

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