(25/06/03) - "Nos clients revendeurs nous posent de plus en plus de question sur les normes IAS/IFRS. Cette demande nous a amenée à les intégrer pour la première fois aux présentations de notre dernier tour de France qui vient de s'achever". Cette déclaration d'un responsable d'Interlogiciel éditeur de solutions de gestion ciblant les PME, à propos de la nouvelle réglementation comptable européenne, est à première vue surprenante. En effet, dans un premier temps, seules les sociétés cotées sur une place européenne ont l'obligation d'élaborer et de publier leurs comptes consolidés conformément aux normes de l'IASB (normalisateur international) à compter du premier janvier 2005. Pourtant, les acteurs ciblant les structures non cotées pourraient bien être rapidement concernés. D'abord parce que si les quelques 1000 sociétés inscrites en bourse en France sont directement impactées, leurs 30 000 filiales consolidées le seront par répercussion. Et pour les autres, il est certes vrai que la mise en conformité des comptes est pour l'instant laissée à la discrétion des Etats membres. Mais il est vraisemblable qu'une harmonisation générale soit décidée à terme. Rien d'étonnant donc à ce qu'Interlogiciel - mais aussi ses concurrents - se soient mis en veille sur le sujet. Leur objectif étant d'estimer l'impact de la mise en place des nouvelles normes dans leurs offres. Cegid par exemple réfléchit selon trois axes : la restitution d'informations comptables, la gestion et la revalorisation des actifs, la présentation des comptes sociaux. Il a aussi sorti une version de son progiciel de consolidation, Etafi Conso PGI, intégrant entre autres, les normes de consolidation IFRS. Sage a lui aussi mis en place une cellule de veille. Et ils ne sont pas les seuls, les revendeurs, eux aussi, se préoccupent des normes IAS, à un autre niveau. "Nous allons étudier les modifications à appliquer dans nos méthodologies de gestion de projet", explique Danielle Desbois, coordonnatrice PGI chez Prodware.
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