Corine de Bilbao, directrice générale de Microsoft France jeudi matin à l'occasion de la conférence de presse de rentrée du groupe à son siège (Issy-val-de-Seine) et retransmise en direct. (crédit : Microsoft)
Fraîchement nommée à la tête de Microsoft France, Corine de Bilbao a dressé un bilan de l'usage des outils collaboratifs et de l'évolution de l'organisation du travail, y compris dans son groupe. Le télétravail sur 3 jours en concertation avec les organisations syndicales a été adopté.
L'heure de la rentrée a sonné pour Microsoft France. Ce matin du 16 septembre, Corine de Bilbao, directrice générale de la filiale française de l'éditeur depuis le 1er juillet 2021, a ouvert son premier point presse par un bilan de l'évolution des pratiques de travail à l'heure post-pandémique. Comparée à l'année dernière, la situation sanitaire a radicalement évolué en faveur d'une reprise en masse d'employés vers le bureau. Le chemin vers le monde d'avant serait-il déjà acté ? Pas si sûr : « Le numérique est devenu indispensable à notre vie, important dans ce contexte d'accélération de la transformation », a expliqué la dirigeante. « Le travail hybride répond durablement aux attentes des collaborateurs, avec le retour au bureau les modes de collaboration ont changé ».
D'après une étude relayée par Microsoft, 87% des collaborateurs veulent continuer à télétravailler 1 à 2 jours par semaine. « Le travail hybride est un paradoxe, avec des attentes pour certains d'aller au bureau pour être concentrés, alors que pour d'autres c'est l'inverse », résume Jean-Christophe Pitié, directeur marketing de Microsoft France. Quelles formes ce travail hybride va-t-il prendre ? Rien n'est gravé dans le marbre mais des éléments de réponse peuvent être apportés. « Nous avons trois convictions fortes : le travail hybride est une démarche collective et itérative, il faut repenser le rapport au temps dans le travail et savoir si l'on a besoin d'une réunion pour traiter un sujet », explique Jean-Christophe Pitié, concédant toutefois que Microsoft n'est pas aujourd'hui épargné par la « réunionite aigüe ».
Trouver le bon équilibre entre réunions synchrones et asynchrones
Plusieurs actions concrètes ont été engagées chez Microsoft France pour faire bouger les choses : porter le télétravail, en concertation avec les organisations syndicales, jusqu'à 3 jours par semaine voire 4 ou 5, en accord avec le manager. Concilier les temps de travail synchrone en visio et asynchrone avec des moments plus solitaires pour travailler sur des tâches de fond demandant calme et concentration. Et réduire les temps de réunion de 30 à 25mn et de 1h à 45mn en conservant des temps de pause et des « moments ensemble » pour du brainstorming. Marqueur de l'évolution de la tendance au télétravail : sur Linkedin un filtre de profil est créé déterminer la nature du travail : sur site, hybride ou télétravail complet. L'activité recrutements a également été chamboulée sur la période 2020-2021 pour Microsoft : « 18 000 nouveaux collaborateurs nous ont rejoint et 75% ont été onboardés par les outils digitaux », a fait savoir Corine de Bilbao.
Dans un contexte optimiste de reprise attendue, les opportunités business sont par ailleurs nombreuses pour accompagner les mutations technologiques de différents secteurs (santé, industrie...). Avec à la clé un besoin de renforcer les compétences associées à ces activités. L'occasion pour Microsoft de rappeler l'engagement du groupe dans le domaine de la formation tout particulièrement en France. Fort de ses partenariats avec des écoles (Simplon, WebForce3 et Social Builder), l'éditeur annonce que depuis trois ans 600 apprenants ont suivi des cursus IT répartis dans 33 promotions dans 9 régions. « Après la fin de la formation, 84,4% ont obtenu un CDI ou un CDD créé une entreprise ou repris un cursus complémentaire », a précisé Agnès Van de Walle , directrice de l'entité partenaires et start-ups de Microsoft. En 2022, l'objectif est de former 500 nouveaux apprenants. Dans les prochaines semaines des nouvelles écoles IA à Lanion, Nancy et Biarritz avec Simplon sont prévues, de même qu'Nantes, Lyon et Bordeaux avec WebForce3 et Social Builder.
Les implantations des écoles de formation auxquelles Microsoft est associé. (crédit : Microsoft)
En complément de la formation, l'éditeur investit également massivement dans des « experience labs », des structures ayant pour objectif d'accueillir des clients pour leur montrer ses innovations et solutions en actions, et également enregistrer des retours d'expérience comme à Nantes (12 000 visiteurs). « On veut favoriser l'accès aux PME à notre réseau de 10 500 partenaires sur tout le territoire pour les aider dans leur business marketing, ventes et opérations et les innovations IA et IoT », a expliqué Thomas Coustenoble, directeur de l'activité TPE/PME chez Microsoft.
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