La maîtrise des coûts du SaaS est un sujet de préoccupation. 25% des entreprises ont mis en œuvre une politique pour garder ces dépenses sous contrôle et 15% supplémentaires y songent. (Photo : D.R.)
Une étude menée auprès des lecteurs de notre confrère CIO montre que le virage vers le SaaS reste avant tout dicté par la politique commerciale des éditeurs. Mais il pousse les DSI à mieux contrôler leur portefeuille logiciel.
Le SaaS, les DSI y vont... souvent parce qu'ils ne peuvent pas ou plus faire autrement. C'est en tout cas l'image que renvoie notre étude (en téléchargement via le lien ci-dessous) sur le virage applicatif vers le logiciel en tant que service. Environ sept entreprises ou administrations sur dix n'ont pas mis en place une stratégie « SaaS-first », qui donnerait la priorité aux logiciels sous forme de services. Cela ne signifie pas que les DSI se désintéressent du sujet - un quart des organisations ont par exemple déjà remplacé au moins un applicatif legacy par une solution SaaS -, mais ce virage reste avant tout dicté par la politique commerciale des éditeurs. La transformation semble toutefois s'accélérer, 14% des organisations expliquant être en train de mettre en place une politique SaaS-first ou y réfléchissant.
Gestion financière : une gymnastique permanente
Menée auprès de nos lecteurs en octobre et novembre dernier (et recueillant entre 169 et 261 réponses selon les questions), notre étude montre également que cette transformation du modèle logiciel pousse également les entreprises à gérer avec plus de rigueur leur parc applicatif. Si un tiers des entreprises disposent déjà d'un recensement de leurs applications, 18% supplémentaires se sont lancées dans ce chantier ou y réfléchissent. Car l'optimisation des dépenses dans le SaaS impose des changements fréquents : près d'une organisation sur cinq a déjà remplacé une ou plusieurs applications SaaS par une autre et une proportion à peine moindre a déjà décommissionné un logiciel vendu sous forme de service au profit d'une alternative classique. Derrière ces projets se cache souvent la volonté de garder les coûts logiciels sous contrôle. 25% des entreprises ou administrations ont d'ailleurs mis en oeuvre une politique ou une démarche pour garder les dépenses SaaS sous contrôle et le sujet est également sur la table dans 15% supplémentaires. Fin 2023, une étude d'un cabinet britannique évaluait à 8,7% l'inflation moyenne des licences SaaS dans le courant de l'année dernière.
Télécharger l'étude complète
La montée en puissance du SaaS met également en lumière des besoins d'intégration entre des environnements techniques hétérogènes. Pour concilier expérience utilisateur et sécurité, les DSI interrogés déploient fréquemment le SSO (Single Sign-On) : 40% des organisations ont déjà mis en oeuvre une solution de ce type et près de 20% supplémentaires y travaillent ou l'étudient. L'intégration entre les applicatifs proprement dite est plus rare : deux tiers des entreprises et administrations n'ont pas encore mis en place de solutions pour intégrer facilement des environnements sur site avec des cloud privés ou publics et près des trois-quarts des organisations français ignorent la gestion des API.
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