Pour son premier trimestre 2019, l'éditeur de progiciels allemand SAP a dégagé une perte opérationnelle de 136 millions contre un bénéfice l'année dernière de plus d'un milliard d'euros. Son chiffre d'affaires, porté par le cloud, est ressorti cependant en hausse de 16% à près de 6,1 milliards d'euros.
Annoncée fin janvier par SAP, le plan de réorganisation prévoyant des réaffectations et des suppressions de postes concernant 4 400 collaborateurs coûte cher. A l'issue du premier trimestre 2019, cela se ressent sur les pertes opérationnelles de l'éditeur allemand, qui s'élèvent à 136 M€ (selon la norme IRFS). Malgré ce coup de mou, les autres résultats de l'entreprise sont au beau fixe. Le chiffre d'affaires s'élève à 6,1 Md€, en hausse de 16 % par rapport au premier trimestre 2018 (5,3 Md€). On retiendra une belle hausse de 45 % des revenus liés au cloud, qui atteignent 1,6 Md€ contre un peu plus d'un milliard d'euros précédemment.
Le cloud enregistre une belle croissance chez SAP au premier trimestre 2019. (Crédit : SAP)
Pour autant, c'est bien évidemment le logiciel on-premise qui génère le plus de revenus avec un chiffre d'affaires total de 3,5 Md€ (+6%) réparti entre la vente de prestations de support (2,84 Md€) et de licences (650 M€). Les services IT fournis par l'éditeur ont enfin permis d'engranger un peu plus d'un milliard d'euros de revenus, soit une hausse de 15 % par rapport à un an plus tôt. Notons que le chiffre d'affaires du cloud dans la zone EMEA a augmenté de 42 %, le Royaume-Uni, la Suisse et l'Espagne étant les pays moteurs.
Pour 2020, SAP maintient son ambition d'atteindre un chiffre d'affaires compris entre 28,6 et 29,2 Md€ (non-IRFS, comme tous les résultats suivants), et se permet même de réhausser ses attentes concernant son résultat opérationnel, entre 8,8 et 9,1 Md€. D'ici 2023, l'éditeur allemand espère tripler ses facturations liées au cloud qui, en 2018, étaient évaluées à 5,03 Md€, et passer la barre des 35 Md€ de chiffre d'affaires total.
Suivez-nous