Le Cigref présente son outil d'évaluation des critères RSE

La task force du Cigref a dévoilé la première version de son outil sur l'évaluation des critères RSE dans un projet IT. (Crédit Photo: Cigref)

La task force du Cigref a dévoilé la première version de son outil sur l'évaluation des critères RSE dans un projet IT. (Crédit Photo: Cigref)

Le sujet de la contribution de la DSI à la politique RSE de l'entreprise prend une tournure plus opérationnelle au Cigref. L'association vient effet de publier la première version de son outil d'évaluation de ces critères.

« Mesurer l'empreinte environnementale et sociétale d'un projet IT est un sujet sur lequel nous avons trop peu d'expérience », admet Serge Mercadier, back office and Energy Transition IT Manager chez Enedis. Il évoque ce manque de recul dans un édito présentant le résultat de la task force organisée par le Cigref (club informatique des grandes entreprises françaises) autour l'outil d'évaluation des critères de décisions RSE à intégrer dans les projets IT. Une première version de cet outil vient d'être rendue public.

En compagnie de Julie Rudowicz, responsable domaine SI RSE chez Enedis et d'autres membres du Cigref, la task force a mis au point un modèle à disposition des équipes projets pour s'autoévaluer et s'interroger sur les enjeux RSE dés le lancement d'un projet IT. L'outil s'articule autour de 3 axes : l'impact environnemental, l'impact social et sociétal, gouvernance.

Un niveau de maturité, une synthèse et des commentaires

Sur le premier point, une grille d'évaluation comprend des questions comme « le projet est-il compatible avec l'atteinte des objectifs bas carbone de l'entreprise ? » ou « le projet prévoit-il d'auditer et d'analyser régulièrement l'impact énergétique du code tout au long du développement et en utilisant des outils d'optimisation de code ? ». Pour chaque interrogation, le DSI doit indiquer le niveau de maturité (de 1 à 4 du plus faible au plus fort) et écrire des commentaires si besoin. Sur la seconde thématique, les questionnements portent sur des sujets variés, « l'explicabilité des modèles d'IA utilisés » ou « les enjeux du droit à la déconnexion », en passant par la prise en compte de « la diversité et de l'inclusion des membres du projet ». Enfin, le troisième axe réfléchit sur l'existence « d'un référent numérique responsable » au sein des projets ou « la présence des clauses RSE pour des achats responsables avec les fournisseurs ».

A l'issue des renseignements fournis et des notes de maturité, l'outil propose une synthèse et une mise en perspective graphique de la cohérence du projet. Enfin, une troisième étape regroupe et visualise l'ensemble des commentaires rédigés pour chaque objectif. Dans sa présentation, Serge Mercadier estime avoir trouvé « un compromis entre précision des critères et facilité d'utilisation opérationnelle » sur ce livrable. Conscient du travail demandé, la task force propose de se servir de l'outil pour sensibiliser les équipes projets. Un moyen aussi de l'appréhender et de le faire évoluer dans le temps.

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