Les deux organisations patronales laissent la place au CINOV-IT, un nouveau syndicat qui revendique 800 membres aujourd'hui. L'une de ses vocations et de faire entendre la voix des TPE et PME de l'IT auprès des pouvoirs publics qui privilégient trop celle du Syntec Numérique à leur goût.
Le 3SCi et le CICF-Informatique ne sont plus, vive le CINOV-IT. Le 22 novembre, les deux syndicats qui regroupent des TPE et des PME du marché informatique (VARS, SSII, intégrateurs, éditeurs, sociétés de conseil...) ont annoncé leur dissolution et le regroupement de leurs adhérents dans une nouvelle organisation professionnelle baptisé CINOV-IT. Comme le CICF-Informatique, la nouvelle structure reste affiliée au CICF (chambre d'ingénierie et du conseil de France) qui s'est rebaptisé au même moment Fédération CINOV. Fort de ce regroupement de forces, le CINOV-IT revendique aujourd'hui 800 adhérents dont 300 sont issus du 3SCI. Les bureaux et les conseils d'administrations des deux syndicats qui en sont à l'origine ont été regroupés. Pour l'heure, la nouvelle organisation fait l'objet d'une direction bicéphale assurée par Marie Prat et Olivier Bouderand, respectivement ancien présidents de CICF-Informatique et de 3SCI. Leurs postes seront remis en jeux lors d'élections prévues en février 2014.
Faire entendre une autre voix que celle du Syntec
« La création de CINOV-IT a notamment pour but faire entendre une deuxième voix à côté de celle du Syntec Numérique auprès des pouvoirs publics, explique Olivier Bouderand. Nous avons certes de nombreux points de convergence avec le Syntec Numérique mais aussi des divergences dues au fait que nous représentons les TPE et les PME du numérique alors que cet autre syndicat défend d'avantage l'intérêt de grands acteurs. » Au chapitre des sujets de désaccord entre les deux structures figure notamment « le fait que les adhérents du CINOV-IT sont souvent sous-traitants des membres du Syntec Numérique sur des projets et se trouvent dès lors souvent en opposition sur les tarifs de leurs prestations ». Malgré ses 300 membres, le 3SCI n'était pas invité jusqu'ici par les ministères et autres administrations aux différentes négociations ouvertes avec les acteurs du marché informatique. Le CICF-Informatique disposait bien de cet avantage en tant que syndicat représentatif (de fait, la convention collectif CICF-Syntec porte en partie son nom) mais n'avait pas forcément un nombre de représentants suffisant pour se présenter aux nombreuses réunions où on le sollicitait. Avec cette alliance, ces barrières sont levées.
Lorsqu'on l'interroge sur la survenue éventuelle d'une mésentente entre les anciens membres du 3SCI et du CICF-Informatique au sein du CINOV-IT (à l'aune de ce qui s'est passé lors de la création de la Fédération EBEN par la Ficome et la FEB), Olivier Bouderand répond sans hésiter : « Cela ne peut pas arriver chez nous. Nous avons négocié ce rapprochement pendant trois ans et je n'ai aucune inquiétude par rapport aux membres issus du CICF-Informatique. »
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