André Vidal, président d'EBEN, souhaite que la fédération devienne une vraie force de proposition auprès des pouvoirs publics
Lors de ses rencontres qui se sont tenues le 26 octobre à Paris, la fédération EBEN est revenue sur les grands projets qu'elle déploiera l'an prochain. Entre outil de veille économique et intensification de l'action auprès des marchés publics, le syndicat patronal espère donner à ses membres les clés pour survivre dans un environnement hautement concurrentiel.
Sur un marché de plus en plus concurrentiel, les quelques 2000 PME et TPE qui adhèrent à la fédération des Entreprises du Bureau Et du Numérique (EBEN) doivent gagner en visibilité et se réinventer. Tel est le message qu'a fait passer André Vidal, le président de ce syndicat patronal qui regroupe nombre de revendeurs et de prestataires de l'IT de la bureautique et des télécoms, lors des Rencontres EBEN. A l'occasion de l'événement annuel de la fédération qui s'est tenu le 26 octobre à Paris, il a rappelé que c'était justement la mission de l'organisme de les y aider. Et c'est pourquoi EBEN lancera dès l'année prochaine un outil de veille économique dédié à ses membres.
« Les présidents de chaque commission (Telecom, Informatique, Solutions d'impression, Mobilier, Papeterie et fourniture de bureau NDLR) sont en train de définir des critères et des indicateurs économiques marquants pour chaque type de marché », a expliqué le président. Des données en relation avec ces critères seront ensuite récoltées tous les mois auprès des membres de la fédération et retravaillées en interne avant d'être publiées via une application. « L'idée est de vous donner tous les mois une idée des tendances et de l'état de vos différents marchés afin de vous aider à avancer et à mieux appréhender le milieu économique dans lequel vous évoluez », a déclaré André Vidal en s'adressant aux membres.
Inciter les régions à se tourner vers les PME
La question de la visibilité, notamment auprès des marchés publics était l'un des autres grands thèmes développés lors de l'événement. « Nous allons engager une vaste campagne de rencontres avec les directeurs des régions pour les encourager à préférer les TPE et PME locales aux grands acteurs internationaux pour la réalisation de leurs projets », annonce André Vidal. Des rendez-vous sont déjà pris avec les régions Île-de-France, Occitanie, Bourgogne-Franche-Comté et PACA. « Le but est de savoir s'ils vont tenir leurs engagement électoraux, comment seront gérées les prochaines consultations et quelles en seront les modalités. Nous avons de solides arguments pour nous placer sur les marchés publics», a-t-il clamé.
Dans cette optique, la fédération va d'ailleurs, conformément aux nouvelle directives légales concernant les organisations patronales, déposer auprès de l'État un dossier de candidature pour continuer d'être reconnue en tant que syndicat représentatif de son secteur. Depuis l'ordonnance du 9 août 2016, il est stipulé que pour être considérée, une fédération doit représenter au moins 8% des entreprises de la branche qu'elle couvre. « Nous sommes largement au-dessus de cette limite et c'est pourquoi nous voulons devenir une autorité légitime de notre secteur, capable de peser sur le débat public », déclare André Vidal.
Parmi les autres initiatives dévoilées lors de l'événement, une de celles mise en place par la commission informatique a largement retenu l'attention. Cette dernière est en effet en train de créer un cadre normé pour l'évaluation financière des prestataires IT. « Avec les baby boomers qui approchent de l'âge de la retraite, de nombreuses société vont être mise en vente. Or, il n'existe pas dans l'IT de règle absolue pour évaluer financièrement une société. C'est ce que nous sommes aujourd'hui en train de créer », explique Olivier Marty, président de la commission Informatique d'EBEN.
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