Le TGI de Paris a estimé que la révocation de l'ancien vice-président d'EBEN avait été irrégulière. il a en outre jugé que les fondements de sa mise à l'écart, notamment le versement de primes à d'anciens salariés de la FICOME, n'étaient pas justifiés.
« On a dit de moi que j'était un voleur et un tricheur. Finalement, la vérité sort et je retrouve mon honneur. » Silvano Trotta, le dirigeant de l'intégrateur Atelio et ancien vice-président de la fédération EBEN a accueilli avec satisfaction le jugement rendu en sa faveur le 25 novembre par le TGI de Paris dans l'affaire qui l'opposait au syndicat patronal. Condamné aux dépens, ce dernier doit en outre verser 3000 € au plaignant dont 1500 € de dommage et intérêt. Surtout, le juge a annulé la procédure conduite par EBEN qui avait abouti à la révocation de Silvano Trotta le 17 juillet 2012.
Pour mémoire, la fédération EBEN est issue de la fusion de la FICOME (Fédération Interprofessionnelle de la Communication d'Entreprise) et de la FEB (Fédération de l'équipement du bureau et de la papeterie) en mars 2012. Le rapprochement prévoyait notamment qu'EBEN (Entreprises du bureau et du numérique) soit présidé par André Vidal, alors dirigeant de la FEB, et que Silvano Trotta, l'ex-dirigeant de la FICOME, en devienne le vice-président pendant trois ans. Ce qui fut fait jusqu'à ce que dernier soit démis de ses nouvelles fonctions un mois après les avoir prises. Il lui était notamment reproché d'avoir accordé des primes de 49 K€ (soit 150 K€ chargés environ) à deux des salariés de la FICOME alors que celle-ci était encore indépendante et fait changer le système téléphonique de la FEB par sa propre société Atelio.
Pas de raison de rembourser 150 K€ à EBEN
Le tribunal, lui, a jugé d'une part que la procédure utilisée pour révoquer Silvano Trotta n'avait pas été régulière et n'a pas permis à celui-ci de se défendre. Il a également jugé que Silvano Trotta était dans son droit de verser une prime à des collaborateurs de la FICOME tant qu'il en était encore le président. De fait, EBEN a été également déboutée du remboursement des sommes versées. « Pendant huit mois, ces deux personnes ont travaillé dans des conditions très difficiles dues au travaux qui ont duré 8 mois au siège de la FICOME. Ils ont ensuite dû effectuer bon nombres d'heures supplémentaires pour mener à bien la fusion avec la FEB. Il était juste de leur accorder une rémunération supplémentaire », estime Silvano Trotta.
Silvano Trotta réfléchit désormais avec son conseil à la suite à donner à son action. L'idée de reprendre son poste de Vice Président, membre du bureau, est forte car il « n'apprécie pas les pleins pouvoirs donnés au bureau par l'AG de l'EBEN réalisé dans les locaux de l'ex-Ficome. » Mais sa tentation est aussi forte de laisser cette histoire derrière lui maintenant que « la vérité a éclaté» pour se consacrer à plein temps à ses deux sociétés Atelio et Resom.
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