« La variation des taux de change devraient amoindrir la croissance d’Ingram Micro de 6% environ au quatrième trimestre », indique Alain Monié, le CEO du grossiste.
L'arrêt de la distribution de certains produits de mobilité en Amérique du Nord et l'impact négatif de la variation des taux de change ont entrainé une baisse du chiffre d'affaires mondial d'Ingram Micro au troisième trimestre. A taux de change constants, le grossiste reste toutefois en croissance, notamment en Europe où ses facturations ont crû de 8%
Le troisième trimestre fiscal 2015 (clos le 3 octobre) d'Ingram Micro s'est soldé par un chiffre d'affaires de 10,51 Md$, en baisse de 6,4% par rapport à la même période de l'exercice précédent. A taux de change (TXCC) constants, le grossiste affiche toutefois des revenus en hausse de 2%. Et malgré les effets néfastes de la variation des cours des monnaies sur son activité, l'entreprise est parvenue à dégager un résultat opérationnel (Non-GAAP) de 169 M$ qui progresse de 5% (+15% TXCC). Le résultat net trimestriel s'apprécie aussi de 5% (+17% TXCC) pour s'établir à 103 M$.
C'est en Amérique du Nord qu'Ingram Micro a enregistré sa plus forte baisse de revenus. Son chiffre d'affaires s'y est replié de 13% et représente ainsi 4,47 Md$. Ce recul s'explique en bonne partie par l'arrêt de certaines activités de distribution dans le domaine de la mobilité Outre-Atlantique. Mais là encore, la baisse des facturations n'a pas nui au résultat opérationnel (Non-GAAP) qui atteint 111 M$ (+5,2%).
Chute de 11% du résultat opérationnel en Europe
En Europe, les revenus du grossiste ont aussi sensiblement reculé (-8%) en se situant à 2,92 Md$. Un résultat en trompe l'oeil puisque ces revenus s'avèrent être en hausse de 8% à taux de change constant. Ingram Micro explique cette croissance par le rachat en mars derniers des activités du français ANOVO, un fournisseur de services de réparation et de logistique inverse pour les produits high-tech. Le dynamisme des ventes de smartphones a également joué un rôle positif. Toutefois, le résultat d'exploitation d'Ingram sur le vieux continent n'a pas profité de ces effets dopants puisqu'il a baissé de 11,2% à 18,2 M€.
En Amérique Latine et en Asie Pacifique, les deux autres régions du monde où il est présent, le grossiste a vu ses chiffres d'affaires progresser respectivement de 30% et de 23% à taux de change constants.
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