Les freelances du secteur informatique estiment qu'ils ont autant d'opportunités commerciales, mais qu’ils doivent se spécialiser face à la concurrence. (Crédit : StartupstockPhotos/Pixabay)
En France, comme dans d'autres pays Europe, les travailleurs indépendants évoluant dans les technologies n'ont pas noté de ralentissement de leur activité, en comparaison aux freelances évoluant dans le domaine du design. La compétence importe désormais plus que le statut déclaré pour rester compétitif.
On pourrait croire que le coup de frein provoqué par la crise économique aurait des effets néfastes sur les professionnels qui exercent en tant qu'indépendant. Au contraire, les freelances surtout ceux spécialisés dans l'IT restent optimistes quant à leur activité et n'envisagent pas d'y mettre un terme dans un avenir proche. C'est ce qu'indique la plateforme de placement Malt dans l'étude « Freelancing in Europe » réalisée auprès de plus de 5 000 freelances en France, Allemagne, Espagne, Belgique, Pays-Bas et Royaume-Uni. Selon les données analysées, les travailleurs indépendants les plus confiants, tous pays confondus, se trouvent dans les secteurs des technologies (82%). En France, cette confiance est partagée par 85% des freelances IT, développeurs backend, ingénieurs cloud, testeur QA, et data scientists ayant constaté une augmentation de leurs activités.
À l'inverse, ceux qui sont spécialisés dans le secteur du graphisme et de la conception (61% des européens et un taux similaire de Français) affichent un plus grand pessimisme. Cela s'explique notamment par le fait qu'en période de repli économique, les budgets alloués au marketing, et dont dépendent les projets de graphisme et de conception, sont souvent parmi les premiers à être réduits. Dans ce rapport, Malt remarque aussi que ces travailleurs en solo sont davantage recherchés pour leur expertise et leurs compétences novatrices que pour combler des manques de ressources en interne, comme cela a pu être le cas par le passé. Et ce même sur des métiers fortement concurrentiels, comme les data engineers et data scientists, développeurs web, ou ingénieurs/architectes réseau.
L'optimisme des freelances est notable dans plusieurs pays européens pour des missions liées à la technologie ainsi qu'aux activités de support et de conseil. (Source: Malt)
5 h de formation par semaine pour rester dans la course
Désormais, les freelances ne se contentent plus de se tenir informés des dernières tendances commerciales et de l'évolution des besoins des clients, ils prennent également l'initiative d'acquérir des compétences pour rester compétitifs sur un marché en constante évolution. Ainsi, 53% des sondés actifs sur la plateforme ont ajouté au moins une expertise ou une certification à leur profil dans l'année qui a suivi leur inscription. Une tendance particulièrement marquée dans les fonctions d'intégrateur web, de cloud engineer, d'expert en cybersécurité, de développeur front-end, de consultant analytique, de consultant RGPD, et de scrum master. Ces professionnels consacrent en moyenne cinq heures par semaine au renforcement et à l'acquisition de connaissances supplémentaires.
Face à la concurrence, les freelances IT accordent de l'importance à la formation. (Source: Malt)
Les grandes entreprises davantage convoitées
Autre changement notable par rapport à 2022. L'intérêt des freelances pour les grandes entreprises a augmenté de manière significative en France (passant de 15 à 26%), en Espagne (de 5 à 16%) et en Allemagne (de 20 à 31%). Pour Malt, elles sont le reflet d'un changement d'approche au sein des grandes entreprises. « Comme nous l'ont expliqué différents représentants, les grandes entreprises commencent enfin à repenser la manière dont tirer parti des talents freelances, de leurs compétences et de leur expertise de manière stratégique afin d'accélérer l'innovation », livre le site de mise en relation.
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