Le nouveau PSE engagé par IBM France (ci-dessus le siège social de Bois-Colombes) commencera par du volontariat mais les syndicats craignent des départs contraints. Crédit. D.R
Le nouveau plan de sauvegarde de l'emploi engagé par IBM France touche l'entité GTS (Global Technical Services) qui s'occupe du service aux clients, mais aussi la division IS (Infrastructure Services). La direction du groupe justifie le projet par l'accélération de la migration du marché vers des domaines jugés stratégiques, comme le cloud ou l'informatique embarquée.
Comme l'avaient pressenti les syndicats, un nouveau plan de sauvegarde de l'emploi va être engagé cette année par IBM France. La direction de la filiale française du groupe d'informatique américain a annoncé au cours d'un comité central d'entreprise qui a eu lieu en début de semaine un énième plan social touchant cette fois 360 postes. Ce PSE (Plan de sauvegarde de l'emploi) vise l'entité GTS (Global Technical Services) qui s'occupe notamment des services aux clients, et en particulier sa division (Infrastructures Services).
Selon l'Unsa, premier syndicat chez IBM France, il commencera par du volontariat mais, compte tenu de nombre de postes à supprimer et du profil des métiers visés, il se terminera par des départs contraints. Les coupes les plus importantes sont à prévoir au sein des services techniques (49%), des spécialistes IT (47%) ainsi que des chefs de projet (28%). Certaines agences régionales risquent d'être très fortement impactées.
Destructions de postes d'un côté, créations de l'autre
IBM France a déjà fait face à plusieurs plans de suppression d'emploi au cours des années précédentes. En mai 2015, la société avait annoncé un plan de départs volontaires concernant 345 postes. Ces départs prennent place dans le cadre du plan prévisionnel de réductions des effectifs triennal 2015-2017. Il prévoyait initialement 929 suppressions de postes mais a été revu en décembre dernier et approche désormais les 1 500. L'UNSA IBM exige de la compagnie qu'elle revoit sa copie sur ses objectifs de réduction d'emploi afin d'éviter tout départ contraint. Un porte-parole de l'entreprise a justifié la mise en place de ce plan dans le cadre d'une gestion prévisionnelle de l'emploi et des compétences (GPEC). « Il s'agit d'un choix stratégique qui impose à l'entreprise de supprimer certains emplois et d'en créer d'autres en parallèle », nous a confié un représentant d'IBM France. « Le marché très compétitif nous contraint à détruire certains postes et à en créer d'autres dans des domaines incontournables, comme le cloud, ou l'informatique embarquée, entres-autres. », a-t-il ajouté.
Ces dernières années, les plans de départs se sont multipliés chez IBM France, débouchant sur plusieurs centaines de postes supprimés à chaque fois Les effectifs d'IBM France sont aujourd'hui en dessous de 7000 selon les syndicats, contre 26 000 à la fin des années 90. L'Hexagone n'est pas le seul pays touché par des réductions d'effectifs. La Belgique, l'Italie, le Royaume-Uni et l'Allemagne sont également touchés par une vague de restructuration.
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