Ingram Micro a annoncé en février dernier son intention d'être racheté par Tianjin Tianhai, une filiale du groupe chinois HNA. Crédit photo : D.R.
Le comité sur les investissements étranger aux Etats-Unis (CIFUS) se penche sur les éventuelles implications que pourrait avoir la reprise d'Ingram Micro par un actionnaire chinois sur la sécurité nationale Outre-Atlantique. Son verdict pourrait tomber d'ici un à trois mois et demi.
La finalisation du rachat du grossiste américain Ingram Micro par le logisticien chinois Tianjin Tianhai pour 6 Md$ devra encore attendre. En fin de semaine dernière, le premier a fait savoir que la date en est désormais reportée au 13 novembre. Ce délai doit laisser au comité sur les investissements étranger aux Etats-Unis (CIFUS) le temps de passer en revue les éventuelles implications de l'acquisition sur la sécurité nationale Outre-Atlantique.
Une enquête du CIFUS à laquelle Ingram ne s'attendait pas
Initialement, Ingram avait déclaré ne pas penser que le CFIUS se pencherait sur l'accord de rachat, sachant que de par son métier de distributeur il ne fait que revendre des produits technologiques dont il n'est pas le concepteur. En règle générale, ce comité met une trentaine de jours pour valider une opération, à moins qu'il n'opte pour une enquête plus poussée. Dans ce dernier cas, 45 jours supplémentaires sont encore nécessaires pour qu'il autorise l'acquisition ou ne l'empêche.
Avant cette nouvelle étape dans la prise de contrôle d'Ingram par Tianjin Tianhai, le processus avait déjà été retardé, par l'autorité des marchés chinois cette fois-ci. Le 15 juillet, le Shanghai Stock Exchange avait en effet demandé au candidat acquéreur de préciser les termes de la transaction, notamment sur la façon dont il compte financer ce rachat. De fait, la réunion du 20 juillet au cours de laquelle les actionnaires de Tianjin Tianhai devaient approuver la prise de contrôle d'Ingram Micro avait été reportée au 29 juillet.
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