Le smartphone durci Torque de Kyocera possède un écran 4,5'' HD, est compatible avec la 4G et fonctionne sous Android.
Le fabricant nippon de systèmes d'impression lancera son premier smartphone en Europe au printemps, en commençant par la France et l'Allemagne. En amont, il s'organise pour se doter d'un réseau de revendeurs aptes à commercialiser ce produit durci qui sera au moins disponible chez Exertis Banque Magnétique dans l'Hexagone.
Les conglomérats japonais conçoivent des gammes de produits dont on ne mesure parfois la diversité en Europe que lorsqu'ils investissent un nouveau secteur. C'est le cas pour Kyocera. Bien connu pour ses systèmes d'impression sur le vieux continent, le fabricant y lancera son premier smartphone au printemps prochain. La commercialisation de ce produit baptisé Torque débutera en France et en Allemagne. Ensuite, elle sera progressivement étendue au reste des pays de la région. « Kyocera est présent sur le marché de la téléphonie mobile depuis 15 ans. Jusqu'ici, nous ne proposions nos gammes qu'au Japon et aux Etats-Unis », indique Jean-Luc Vigilent. Cet ancien de BlackBerry, où il a passé 12 ans, a été recruté en mai dernier par Kyocera au poste de directeur commercial en charge de l'activité mobile en France.
Un positionnement prix de milieu de gamme
Contrairement aux autres pays où il commercialise des smartphones de tous types, ciblant à la fois les professionnels et le grand public, le fabricant va s'attaquer au marché européen en se focalisant sur une niche. Doté d'un écran 4,5''HD, compatible avec la 4G et fonctionnant sous Android, le Torque est en effet un terminal durci répondant aux standard de l'armée américaine. Le produit résiste donc aux chocs, ainsi qu'à la poussière et peut être plongé sans dommage à 1,5 mètre de profondeur pendant une demi-heure. En outre, il est équipé de la fonction Smart Sonic Viewer qui transforme le son en vibration pour permettre aux utilisateurs d'entendre des conversations dans des environnements bruyants. Son prix reste encore à déterminer. Kyocera se borne à indiquer qu'il sera positionné en milieu de gamme.
« Entrer sur le marché avec un produit durci présente plusieurs avantages. Cela nous permet d'implanter la marque dans le secteur de la téléphonie mobile en Europe, sans faire face à la concurrence très rude qui règne sur les segments à fort volume. En outre, nous voulons profiter du fait que 25% des retours de smartphones en SAV sont dus à la casse ou à l'oxydation pour mettre en avant les avantages de notre produit », détaille Jean-Luc Vigilant. Ce dernier n'exclut pas que le Torque puisse trouver preneurs chez certains profils de particuliers comme des sportifs de l'extrême. Mais le produit vise avant tout les entreprises désireuses d'équiper leurs collaborateurs présents sur le terrain.
Recruter des partenaires hors du marché de la bureautique
Pour mettre son smartphones dans les mains des clients, Kyocera va devoir recruter des partenaires hors des rangs des revendeurs bureauticiens avec qui il collabore traditionnellement. Même si « certains d'entre eux se sont montrés intéressés », précise Jean-Luc Vigilant. Depuis son arrivée au sein de Kyocera France, l'homme s'attèle à la mise en place d'un réseau de distribution composé de revendeurs informatiques et télécoms ou encore de fournisseurs de solutions métiers. Pour les approvisionner, Kyocera a confié la distribution du Torque au grossiste Exertis Banque Magnétique. Un choix un peu curieux, à priori, puisque Banque Magnétique est plutôt positionné sur le marché grand public et n'est pas un spécialiste des télécoms. « Banque Magnétique se constitue un catalogue dans le téléphonie mobile en appréhendant le marché par niches, comme nous. Ce grossiste distribue les téléphones mobiles de Doro pour cibler le marché des seniors, et les terminaux de Lexibook pour séduire les jeunes utilisateurs. Nous serons la composante produit durci de leur catalogue télécom », justifie Jean-Luc Vigilant. Actuellement seul distributeur du Torque, Exetis Banque Magnétique pourrait ne pas le rester longtemps. Kyocera indique en effet être en quête de nouveaux grossistes en France pour s'assurer de travailler avec un maximum de revendeurs.
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