(27/10/03) - Après s'être vue adorée puis avoir connu les enfers, l'économie liée à Internet semble trouver sa voie et ce qui reste des entreprises de la net-économie pourrait bientôt en profiter. Au coeur de cette rémission : des sociétés sur la voie de la profitabilité et une lune de miel publicitaire. Côté entreprises, Google apparaît comme le porte-drapeau du retour en grâce : le moteur de recherche vient de programmer son entrée en bourse et annonce le rachat de l'un de ses concurrents sur la publicité contextuelle. Jusqu'alors fermés à l'option boursière, les dirigeants de Google auraient rencontré la semaine dernière, selon le Financial Times, plusieurs banques d'affaires pour préparer l'ouverture du capital au public. Une opération qui valoriserait la société entre 15 et 25 Md$ et pourrait être conduite de manière originale, via une mise aux enchères en ligne des actions. Pour l'heure, Google continue de se renforcer avec l'acquisition de Sprinks, une régie publicitaire filiale de Primedia et concurrente du moteur de recherche sur le marché des liens payants affichés en fonction du contexte de la demande de l'internaute. Côté modèle économique, PricewaterhouseCoopers (PwC) et Zenith Optimedia voient le bout du tunnel pour la publicité en ligne. Selon les deux cabinets de conseils, les recettes publicitaires sur Internet devraient progresser de 10,2 % en moyenne cette année par rapport à 2002 dans les six premiers marchés européens que constituent le Royaume-Uni, la France, l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne et les Pays-Bas, pour représenter 886 M€, dont plus de 25% - à 241 M€ - pour le seul Hexagone. Mieux : la croissance devrait se poursuivre au moins jusqu'en 2007, poussée par le développement des accès à Internet à haut débit ainsi que des événements tels que la Coupe du Monde de Football de 2006 et les Jeux Olympiques d'Athènes l'an prochain. En 2007, le marché de publicité en ligne dans ces six pays devrait ainsi représenter 1,25 Md€. Pour sa part, TNS Media Intelligence estime à 303 M€ le montant des investissements publicitaires sur Internet en France pour les trois premiers trimestres de l'année 2003, sur la base des déclarations de 32 régies. Un chiffre qui place Internet en cinquième position des supports publicitaires dans l'Hexagone avec 2,6 % de parts de marché. C'est le support qui enregistre sur la période la plus forte croissance par rapport aux neuf premiers mois de 2002, à 52,4 %.
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