Au début du mois de septembre, à l'occasion du Intel Developer Forum (IDF) qui s'est tenu à San Francisco, Seamicro, un vendeur de technologies serveurs basse consommation, avait montré un serveur intégrant 512 puces Atom avec switch Ethernet, et intégrant un système de gestion et une application pour l'équilibrage de charge. "La machine de SeaMicro, et d'autres types de serveurs utilisant des puces basse énergie à base de processeurs Arm, ne concernent que des marchés de niche," a déclaré Kirk Skaugen, vice-président d'Intel et directeur général du Data Center Group. "Nous ne sommes pas opposés à ce que l'on construise des serveurs autour de l'architecture Atom, mais nous ne pensons pas que celle-ci a des chances d'être largement adoptée comme puce serveur," a-t-il ajouté. "Et ce, même si les processeurs Arm ont l'inconvénient de ne pas être compatibles avec les logiciels écrits pour l'architecture x86," a-t-il encore déclaré.
Une programmation plus difficile
Citant un récent article publié par Urs Hölzle, vice-président senior des opérations chez Google, dans lequel il explique que "même si de nombreux services Internet peuvent répondre à une demande apparemment illimitée et bénéficier d'un traitement en parallèle des données," à mesure que le nombre de threads parallèles augmente, la réduction des coûts liés à la sérialisation et à la communication risque de devenir plus compliquée à justifier, a fait remarquer le responsable d'Intel. "À un moment donné, le degré de traitement symétrique est tellement élevé que la programmation devient très artificielle," a ajouté Kirk Skaugen. "Les clients veulent réaliser des économies d'énergie, et profiter de performances brutes. On peut atteindre ces exigences avec un système Xeon, mais pas avec un serveur construit autour de processeurs Atom," a-t-il souligné. Lors de l'IDF, Intel a notamment présenté sa microarchitecture Sandy Bridge nouvelle, avec ses huit noyaux offrant chacun des capacités multi-threaded symétriques. "Donc, dans un système à deux sockets, vous aurez 32 threads. Ça chauffe moins que 32 puces mono coeur Atom," a commenté Kirk Skaugen.
McAfee au coeur des futures puces serveurs
Profitant de l'IDF, Intel a aussi annoncé des processeurs destinés au secteur des serveurs. Mais Kirk Skaugen a refusé de donner plus de détails sur les technologies de sécurisation issues de l'offre d'acquisition de McAfee par Intel, et qui seront probablement intégrées dans les processeurs pour serveur. "En associant le hardware et le logiciel de McAfee dans la puce, Intel espère marquer le pas en matière de sécurité serveur et apporter un outil de reconnaissance et de détection des signatures présentant une menace, voire même prévenir des attaques de malware "zero-day" non encore répertoriés. L'ensemble introduit une manière proactive d'identifier le problème," a-t-il dit. "Quant à la technologie sans fil qui résultera de l'acquisition du département wireless d'Infineon, elle est moins susceptible de se retrouver dans les serveurs d'Intel. Ces technologies se montrent plus pertinentes côté client," a-t-il conclu.
Intel ne veut pas promouvoir Atom sur le marché des serveurs
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