IBM va se séparer d'un peu plus de 1 % de ses effectifs et rejoint le cercle des entreprises IT qui licencient. (Crédit : IBM)
Dans le cadre d'un plan de licenciement, IBM va se séparer de 3 900 personnes soit environ 1,5 % de ses effectifs. Le groupe a fait part de cette décision lors de la présentation de ses résultats pour le quatrième trimestre 2022.
L'année 2023 s'annonce compliquée. Après Google, Microsoft, Salesforce, Twitter, la liste des licenciements continue de s'allonger avec ceux annoncés par IBM. 3 900 emplois sont ainsi concernés dans le cadre de certaines cessions d'actifs. La firme a par ailleurs raté son objectif de trésorerie annuel, ce qui a refroidi les attentes en matière de revenus au quatrième trimestre. Dans une déclaration faite à Reuters, James Kavanaugh, directeur financier du groupe, indique que la société était toujours « déterminée à embaucher pour la recherche et le développement destinés aux clients ». Les licenciements sont liés à la scission de son activité Kyndryl - finalisée le 3 novembre 2021 - et à une partie de son unité AI Watson Health (rebaptisée Merative depuis) - dont elle s'est séparée en 2022. Ces réductions d'effectifs entraîneront une charge de 300 millions de dollars au cours de la période janvier-mars, a déclaré IBM. Il n'a pas été précisé quelles régions sont impactées. En décembre dernier, la filiale française d'IBM a annoncé un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) touchant jusqu'à 114 personnes. On ne sait pas à ce jour si ce PSE fait partie des 3 900 emplois supprimés. Des réunions de négociation avec les syndicats sont en cours concernant ce plan en France.
IBM s'attendait à satisfaire les investisseurs mais il semble que cela ne soit pas assez. Les actions de la société ont en effet chuté de 2 %. « Il semble que le marché soit déçu par l'ampleur des suppressions d'emplois annoncées, qui ne représentaient que 1,5% de ses effectifs », a déclaré Jesse Cohen, analyste senior chez Investing.com à Reuters. « Les investisseurs espéraient des mesures de réduction des coûts plus importantes ». Ce 25 janvier, la firme a fait part de ses résultats du quatrième trimestre et dans le même temps, de ses résultats annuels. Ainsi, sur ce dernier trimestre, le flux de trésorerie disponible d'IBM était de 5,2 milliards de dollars, en hausse de 1,9 milliard de dollars. Sur l'année écoulée ce flux grimpe à 9,3 milliards de dollars, en hausse de 2,8 milliards de dollars par rapport à 2021. Toutefois, il n'atteint pas les 10 milliards de dollars attendus. Il semble que l'objectif n'ait pas été réalisé en raison de besoins en fonds de roulement plus élevés que prévu.
Garder la tête hors de l'eau en 2023
Point positif, Big Blue a réalisé un chiffre d'affaires de 60,5 milliards de dollars pour 2022, en hausse de 12 % à taux de change constant. Son activité cloud hybride a notamment été très fructueuse, avec un chiffre d'affaires qui grimpe à 22,4 milliards de dollars, en hausse de 17 % à taux de change constant. « La croissance des revenus et le bénéfice d'exploitation d'IBM en 2022 démontrent la force et l'effet multiplicateur de notre approche centrée sur la plateforme du cloud hybride et de l'IA », a déclaré James Kavanaugh. « Notre portefeuille axé sur le client et notre solide flux de revenus récurrents positionnent bien IBM pour une croissance continue, une génération de trésorerie solide et un retour de valeur aux actionnaires par le biais de dividendes » ajoute-t-il. Concernant 2023, la société s'attend à une croissance constante des revenus conformément à son modèle à un chiffre et à environ 10,5 milliards de dollars de flux de trésorerie disponibles, en hausse de plus de 1 milliard de dollars d'une année sur l'autre.
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