La direction d'IBM France poursuit les pourparlers avec les organisations syndicales sur un accord de transition vers NewCo. (Crédit photo: IBM France)
Les négociations entre la direction d'IBM France et les syndicats ont commencé depuis l'annonce d'un PSE d'une ampleur inédite, et du transfert de plus de 1000 personnes vers l'entité distincte Newco. Une deuxième réunion a eu lieu le 12 février sur un accord de transition qui reste à définir.
Quelles seront les conditions de départ des 1251 salariés concernés par le PSE d'IBM France? Quid des conséquences de la structure distincte Newco sur leur emploi ? Ces questions avaient déjà été au coeur des négociations entre la direction du groupe et les organisations syndicales représentatives de la filiale française. Suite à la motion intersyndicale lors du CSE-Central du 16 décembre 2020, la direction d'IBM France avait invité les représentants du personnel à une réunion extraordinaire le 13 janvier 2021 pour lancer la consultation sur NewCo, la société indépendante d'IBM reprenant l'activité de GTS Infrastructure Services. Une seconde réunion de négociation CSP (Comité Social Paritaire) organisée le 12 février devait aboutir à un accord de transition vers NewCo. Les différentes organisations syndicales ont exposé leurs revendications à la direction. L'une d'elles concernait l'articulation entre le PSE et la scission.
« La mise en oeuvre du plan de sauvegarde et du transfert vers Newco devaient intervenir à la même date, à savoir le 1er juillet, nous a indiqué Pierry Poquet, secrétaire d'un des CSE d'IBM et également délégué syndical central UNSA. Nous avons donc demandé à la direction de nous présenter l'articulation entre ces 2 projets ce qui a abouti à reculer la procédure de transfert au 1er septembre afin que les deux procédures n'aient pas lieu en même temps », a-t-il ajouté. L'Unsa et l'ensemble des organisations représentatives se sont également opposées face à une approche, fondée sur des catégories métiers pour la phase de volontariat, puis sur des catégories professionnelles pour l'éventuelle phase de licenciements et ne souhaitent pas que l'accord fasse référence à des catégories « métiers » ni aux licenciements.
Maintenir la convention UIMM des métallurgistes
Elles revendiquent entre autres un rattachement volontaire de NewCo à la Convention collective UIMM dès sa création. Au final, cette restructuration devrait conduire au départ de 1 251 salariés, dont de possibles licenciements secs. Sur les 1 200 personnes transférées vers la structure distincte, 450 postes pourraient également passer à la trappe. Les premiers départs pourraient intervenir en juillet prochain. Une prochaine réunion axée sur les accords d'entreprise transférables ou pas aura lieu vendredi 26 février.
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