IBM élargit le nombre de ses data centers

Un datacenter SoftLayer est constitué d'une série de pods contenant chacun de 350 à 4 000 élements matériels. (Crédit D.R.)

Un datacenter SoftLayer est constitué d'une série de pods contenant chacun de 350 à 4 000 élements matériels. (Crédit D.R.)

Pour servir ses offres cloud d'entreprise, IBM développe sa plate-forme Softlayer dans le monde. Big Blue ajoute 11 centres de cloud computing répartis sur divers territoires.

Pour contrer Amazon, Microsoft et Google, IBM cherche à se concentrer sur le marché du cloud d'entreprise. Le fournisseur a ainsi investi 1,2 milliard de dollars pour construire 3 centres de calcul dédiés au cloud computing à Francfort, Mexico et Tokyo. Huit autres centres proviennent d'un partenariat avec Equinix Inc., qui exploite des datacenters partout dans le monde. IBM aura accès aux installations d'Equinix en Australie, en France, au Japon, à Singapour, aux Pays-Bas et aux États-Unis. Au total, le réseau d'IBM comptera une quarantaine de datacenters pour le cloud computing, dont 15 gérés par SoftLayer (voir illustration). Ces installations doivent aider Big Blue à développer son activité de cloud hybride pour l'entreprise. « IBM reconnaît que les entreprises et les institutions gouvernementales ont besoin du cloud pour innover, croître, fonctionner plus efficacement et mieux optimiser leurs investissements informatiques existants », a déclaré Robert LeBlanc, vice-président senior, Software & Cloud Solutions Group d'IBM. « De tout temps, nous avons aidé les grandes entreprises à se transformer au rythme de l'évolution de l'informatique, et aujourd'hui nous leur apportons des plates-formes cloud ».



IBM dispose aujourd'hui de 15 datacenters SoftLayer dans le monde, dont 1 à Clichy.


D'après Charles King, analyste chez Pund-IT, Inc., « IBM a adopté une bonne stratégie pour séduire les entreprises qui se déplacent de plus en plus vers le cloud ». L'analyste a déclaré aussi à nos confrères de Computerworld qu'il ne pensait pas, comme d'autres, qu'IBM arrivait trop tard sur ce marché. « Le marché du cloud n'est pas aussi mature que certains semblent le croire. Il y a encore pas mal d'espace à conquérir, en particulier dans le cloud hybride. Certes, le marché est devenu plus concurrentiel, et il faut s'attendre à des turbulences intéressantes sur le secteur dans les mois à venir ». Notamment, les principaux acteurs du cloud comme Amazon, Google, Microsoft et IBM vont batailler dur - notamment face aux acteurs locaux comme OVH, Numergy, Cloudwatt, Ikoula, Cheops... - pour avoir plus de parts de marché, mais Charles King ne s'est pas risqué à dire comment se répartirait le marché dans un an. Cependant, l'analyste pense qu'IBM conservera une place dominante dans le cloud auprès des clients d'entreprise traditionnels. « Les autres acteurs cloud, Amazon compris, doivent encore affirmer que leurs services sont prêts pour l'entreprise », a déclaré l'analyste de Pund-IT. « Actuellement, IBM reste très bien placée, même si parfois les marchés évoluent et mûrissent de façon inattendue. Il sera intéressant de voir comment IBM tient tête aux autres entreprises qui tentent de conquérir le secteur du cloud d'entreprise ».

Un investissement conséquent 

Selon Dan Olds, analyste chez Gabriel Consulting Group, IBM met beaucoup de ressources sur la table, l'investissement dans ces nouveaux centres étant très conséquent. « Le marché du cloud est encombré et très concurrentiel », a estimé l'analyste du Gabriel Consulting Group. « IBM tente de se différencier en offrant un niveau supérieur de service et de support. Big Blue veut aussi offrir aux clients la possibilité de négocier leurs propres niveaux de service pour leurs clouds IBM. Bien sûr, les autres concurrents vont s'y mettre aussi, mais l'expérience d'IBM, qui fournit ces types de services depuis des décennies via des sous-traitants pour les services et l'hébergement devrait lui donner un certain avantage ».

Par ailleurs, « le fait qu'IBM rapproche géographiquement ses centres cloud va sans doute permettre à certains clients d'utiliser le cloud computing pour la première fois », a-t-il ajouté. Un certain nombre d'entreprises et d'institutions gouvernementales n'ont pas le droit de recourir à des services de cloud computing qui hébergent les données hors du territoire national. « Désormais, ces clients auront la possibilité de mettre un pied dans le cloud et voir si ça correspond vraiment à l'image qu'ils en ont », a déclaré Dan Olds. « Je pense vraiment que la répartition géographique des centres cloud d'IBM est l'élément clef de cette annonce », a-t-il ajouté.

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