Hewlett-Packard a développe une plate-forme cloud unique reposant sur OpenStack pour gérer à la fois les déploiements de cloud HP et privés. Lors de Discover, HP a également présenté des mises à jour pour ses offres Cloud IaaS.
Au troisième jour de sa conférence annuelle Discover à Las Vegas, Hewlett-Packard a présenté Cloud OS, un système d'exploitation spécifiquement conçu pour le cloud computing. Reposant sur OpenStack, il ne sera toutefois disponible qu'avec les systèmes HP. « Cloud OS fournira le fondement de notre architecture commune pour la convergence cloud HP », a déclaré Saar Gillai, vice-président senior en charge de la convergence cloud chez HP, se référant à la stratégie consistant à placer dans une seule architecture les logiciels sur site et des services cloud. Une unification que les clients ont aujourd'hui un peu de mal à assurer, le déplacement des charges de travail entre les deux plates-formes restant délicat dans les entreprises. «Nous sommes un pont entre le cloud privé et cloud public», a-t-il dit. Une étude commandée par HP estime que 75% des charges de travail des entreprises s'effectueront dans un cloud hybride, ou une combinaison de plates-formes cloud sur site et de services hébergés dans des cloud publics.
HP Cloud OS repose sur une version Open Source « stock », la suite d'hébergement d'infrastructures cloud. Xavier Poisson, responsable cloud EMEA chez HP, nous a bien expliqué qu'il ne s'agissait pas d'une simple distribution OpenStack. « Un gros travail d'intégration a été réalisé par nos équipes pour proposer Cloud OS. Ce dernier viendra aussi avec un certain nombre de fonctionnalités qui n'existent pas, ou ne sont pas encore intégrées à OpenStack ». Cloud OS simplifie, par exemple, le processus d'installation en réduisant considérablement le nombre de paquetages logiciels à installer coup par coup. La plate-forme peut également se mettre à jour automatiquement, et dispose d'outils pour directement provisionner un programme depuis un modèle. Cloud OS inclut également la possibilité d'échanger des charges de travail entre la plate-forme cloud de HP et un cloud privé. « Pour ne pas modifier Open Stack, nous avons décidé de fournir des plug-ins au-dessus et à la base d'OpenStack », a indiqué M.Gillai.
Une version d'évaluation à télécharger
Ceux désirant essayer le Cloud OS de HP sur leurs propres systèmes vont devoir attendre un peu. La société va d'abord commencer à fournir la pile Cloud OS dans certains de ses propres systèmes, a précisé M.Gillai. Une « sandbox » est toutefois disponible en téléchargement à des fins d'évaluation.
Cloud OS est disponible sur les CloudSystem, des systèmes HP de type convergent combinant serveur, stockage et réseau. Un peu plus tard cette année, Cloud OS sera proposé avec les serveurs haute densité Moonshot, reposant sur des puces basse consommation, Intel Atom et ARM 64 bits dans un futur proche. Cette association est censée répondre aux besoins grandissant des géants du web. « Avec Moonshot, nous allons proposer Cloud OS et OpenStack sur un hyperviseur bare metal » , a déclaré M. Gillai, se référant au fait que les serveurs Moonshoot n'auront pas besoin d'un système d'exploitation sous-jacent pour démarrer. « C'est assez révolutionnaire. Je ne pense pas qu'il existe une autre disponibilité commerciale de ce type ».
Passerelle entre cloud privé et cloud public HP
Cloud OS faisait partie d'un certain nombre de produits et de services que HP a présenté lors de sa keynote à Las Vegas. La firme de Palo Alto a également annoncé un certain nombre de mises à jour pour ses offres Cloud IaaS (Infrastructure as a Service). Elle offre désormais aux entreprises la possibilité de mettre en place des VPN pour connecter des clouds privés aux ressources du cloud public HP (uniquement disponible aux États-Unis), en utilisant une architecture SDN. Le service offre une nouvelle façon de télécharger beaucoup de données vers le cloud HP. Les utilisateurs peuvent désormais envoyer leurs disques durs à HP, qui va assurer le transfert des données dans ses services de stockage objets en ligne. Aux Etats-Unis, HP Cloud propose des instances plus importantes - jusqu'à 120 Go de mémoire et 16 coeurs de processeur par exemple - afin de mieux répondre à des besoins comme de grands quantité de données grand et des charges de travail de type HPC.
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