« Nous investissons massivement pour déployer tous les métiers du groupe en France », indique Francis Weill, le directeur général France, Europe de l’Ouest et Centrale de Getronics. Crédit photo : D.R.
Rachetée l'an dernier par un investisseur américano-brésilien, la SSII Getronics opère sous son nom dans l'Hexagone depuis le début de l'année. La filiale française est loin d'avoir retrouvé son envergure passée mais compte réaliser rapidement des acquisitions. Elles doivent contribuer à faire gonfler ses revenus d'au moins 50% par an au cours des trois à quatre prochaines années.
Depuis janvier 2018, Getronics a fait son retour sur le marché français. Cela faisait neuf ans que le nom de la société de services IT d'envergure mondiale n'était plus associée à une activité dans l'Hexagone. Ce nouveau départ, l'entreprise le doit à Nana Baffour. Courant 2017, cet entrepreneur américano-brésilien a racheté Getronics Europe (4500 personnes) et Getronics Amérique Latine (600 personnes) aux deux fonds auxquels l'opérateur KPN les avait séparément revendus en 2012. Dans l'Hexagone, il est parvenu à récupérer le droit d'exploitation de la marque Getronics. Il en a ensuite fait l'enseigne de Connectis France, une société bâtie par le fonds Aurelius, lorsqu'il était le propriétaire de la branche européenne de Getronics, sur la base du rachat de l'activité Managed Cloud de Colt en Europe (20 data centers dont 3 en France) en avril 2016.
Etoffer l'offre de Getronics France
Beaucoup reste néanmoins à faire pour redonner à Getronics France le poids et la notoriété dont elle bénéficiait il y a de cela près de 10 ans. Avec la filiale italienne, Getronics France est en effet l'une des entités de Getronics Europe les moins avancées en termes de largeur d'offres et de chiffre d'affaires. « A titre de comparaison, le groupe réalise sept fois plus de chiffre d'affaires en Belgique que dans l'Hexagone », indique Francis Weill, le directeur général France, Europe de l'Ouest et Centrale de Getronics. Issus des rangs de l'activité Managed Cloud rachetée à Colt, celui-ci doit dupliquer localement le catalogue de services proposé ailleurs par le groupe. « Au-delà de son métier d'opérateur IaaS et PaaS, le groupe mène aussi des activités d'intégrateur d'infrastructures IT, de développement de logiciels, et de gestion des postes de travail. Nous gérons plus de 10 millions de terminaux dans le monde », précise le dirigeant.
Trois dossiers de rachats en discussions
Francis Weill indique clairement que l'ajout de nouvelles cordes à l'arc de Getronics France va passer par des acquisitions. Trois dossiers sont en discussions avec pour objectif d'en boucler au moins un avant la fin 2018. Les rachats viendront logiquement élargir les effectifs de la société (50 personnes actuellement, à 90% issues de Colt), notamment en profils commerciaux dont elle manque. Les acquisitions sont également un vecteur de croissance pour l'ensemble du groupe Getronics. D'ici à deux ans, il ambitionne de porter son chiffre d'affaires de 500 M€ à 1 Md€, à 75% à travers des rachats. En France, la hausse de revenus anticipée est d'au moins 50% par an dans les trois à quatre prochaines années.
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