En 2018, Fujitsu a mis à jour sa gamme de mainframes GS21 avec un modèle haut de gamme, le 3600, et un milieu de gamme, le 3400. (Crédit : Fujitsu)
Dans le cadre de la feuille de route vers le cloud et l'IT hybride qu'il propose à ses clients, Fujitsu indique les dates d'arrêt de vente et de fin de support pour ses mainframes GS21 et pour ses serveurs Unix Sparc M12.
En dirigeant ses clients vers un modèle IT hybride, Fujitsu a publié mi-février sa feuille de route pour ses mainframes et serveurs Unix sur la prochaine décennie. Le constructeur japonais y confirme les dates prévues pour l'arrêt des ventes de ces matériels et pour la fin de leur support. Cette annonce, effectuée dans la partie avertissement de son site, a été relevée par nos confrères de The Register.
L'histoire d'Unix chez Fujitsu remonte à 1985, avec l'OS UTS/M fonctionnant sur ses mainframes. Ce fut ensuite, en 1991, le lancement de son premier serveur Unix dénommé DS/90 7000, rappelle le constructeur. Désormais, la stratégie de transformation digitale engagée vers l'hybride revisite l'avenir de ses mainframes et de ses serveurs Sparc M12 sous Solaris, en laissant néanmoins aux entreprises le temps de se retourner. Le constructeur prévoit en effet d'arrêter la vente de ses mainframes GS21 sur son exercice fiscal 2030 qui se clôture le 31 mars 2030. Pendant 5 années de plus, le support continuera à être assuré sur les GS21. Il s'arrêtera sur l'exercice fiscal qui s'achève fin mars 2035.
Les modèles serveurs Sparc M12-2 et 2S de Fujitsu ont été annoncés en avril 2017. (Crédit : Fujitsu)
Des évolutions sur le mainframe prévues en 2024
Concernant ses serveurs M12, Fujitsu prévoit d'en arrêter la vente sur son exercice fiscal 2029 (clôturé le 31 mars 2029). Les services de support seront maintenus pendant 5 ans de plus, jusqu'à l'exercice fiscal 2034. Il reste donc encore une dizaine d'années de visibilité aux entreprises qui veulent les conserver. Les serveurs M12 s'appuient sur les processeurs Sparc64 XII et le système d'exploitation Solaris, développés par le fournisseur américain Oracle, acquéreur de Sun en 2010. Il y a 4 ans et demi, Oracle a réduit ses effectifs chargés de faire évoluer ces technologies.
En 2018, Fujitsu a mis à jour sa gamme de mainframes GS21 avec un modèle haut de gamme, le 3600, et un milieu de gamme, le 3400, et fait évoluer le logiciel associé GSS21sx vers la version 10. Si l'on se réfère à la feuille de route qu'il vient de publier, le constructeur prévoit encore de faire évoluer ses mainframes en 2024. Sur les serveurs Sparc M12, des améliorations sont annoncées pour cette année 2022. D'autres sont programmées pour 2026. Toutefois, une note de bas de page indique aussi que la feuille de route peut être amenée à être modifiée sans avertissement.
La feuille de route publiée par Fujitsu pour ses mainframes et serveurs Sparc M12. (agrandir l'image)
Du HPC as a service
En octobre dernier, le fournisseur japonais a présenté sous le nom Uvance un portefeuille de transformation en sept volets incluant l'informatique hybride, les applications d'entreprise et le numérique, le reste portant sur des engagements de développement durable, notamment sur la production et l'expérience utilisateur. Dans ce cadre, Fujitsu travaille sur la transition de ses mainframes et serveurs Unix vers le cloud. Son objectif est également de donner accès à ses ressources informatiques de calcul haute performance (HPC) sur un modèle « as a service ». En 2020, dans le domaine du HPC, Fujitsu a hissé son supercalculateur Fugaku en tête du classement Top500.
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