FIC 2016 : Lille accueillera un second SOC d'Orange

Récemment élu président de la région Nord, Xavier Bertrand fait de la cybersécurité une de ses priorités pour notamment développer des emplois. (crédit S.L.)

Récemment élu président de la région Nord, Xavier Bertrand fait de la cybersécurité une de ses priorités pour notamment développer des emplois. (crédit S.L.)

Après une année 2015 particulièrement dense en matière de cybersécurité - attaque contre TV5 Monde, piratage de Thalès et pishing du ministère des Transports - le FIC 2016 met en avant la protection des données contre les cyberpirates et l'utilisation illicite des informations collectées dans les entreprises.

Organisé par la Région Nord-Pas de Calais et Euratechnologies, la Gendarmerie Nationale et CEIS, le FIC 2016 accueille cette année 73 pays avec une fréquentation multipliée par huit depuis sa création il y a 8 ans. Après une année éprouvante pour les forces de sécurité, le FIC s'est ouvert ce lundi 25 janvier avec un intérêt accru pour la réponse régalienne face à la persistance du terrorisme. Xavier Bertrand, président de la région Nord a ainsi affirmé qu'il était temps de mettre fin à certaines querelles de clochers pour regrouper au niveau national les différentes directions en charge de la sécurité et, par extension, de la cyberdéfense. « La cybersécurité est devenue un enjeu stratégique avec un véritable dynamisme pour la région Nord » a souligné Mr Bertrand. « Nous ne pouvons pas être absents des problèmes de sécurité dans nos régions que ce soit au niveau de la sécurité des systèmes de vidéosurveillance, de l'e-santé ou des services publics en ligne qui ne doivent pas être piratés ». La région Nord compte aujourd'hui 6500 emplois dans la cybersécurité selon le dirigeant politique. « Et l'effort doit être maintenu car il est temps de nous réarmer, ou de nous armer, pour faire face à des menaces grandissantes ? Les nouvelles solutions de sécurité doivent protéger nos entreprises et l'Etat ».

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Le général Favier, directeur général de la Gendarmerie, au FIC 2016 : "Face à une menace terroriste aiguë, l'engagement de la Gendarmerie reste fort avec les services de Police dans un domaine en changement permanent, la cybersécurité".

Une introduction calibrée sur mesure pour Stéphane Richard, PDG d'Orange, qui a succédé à Xavier Bertrand et au général Favier, directeur général de la Gendarmerie Nationale, sur la scène du FIC. « La politique de cybersécurité d'Orange a été boostée par des attaques et nous peinons à recruter des talents. 2600 postes sont aujourd'hui ouverts à Paris pour la cyberdéfense et il est difficile de les pourvoir. Notre cyber SOC est installé à Rennes mais nous allons également nous positionner à Lille pour déployer des ressources capables de se projeter à Lille, Bruxelles et Paris », a assuré le PDG. « Notre croissance - près de 20% par an - est aujourd'hui freinée car nous manquons de ressources », a ajouté Michel van den Bergue, directeur d'Orange Cyberdéfense. « Il est rageant de voir ce domaine avec une perspective énorme manquer de ressources ». Pour Lille, Orange va s'appuyer sur Euratechnologies et travailler avec le personnel de la compagnie qui désire évoluer vers les métiers de la cybersécurité pour répondre à des projets sur Paris, Londres et Bruxelles.

Une app Hoox développée avec Bull Autre programme déjà bien engagé chez Orange, les trois certifications - audit, détection des menaces et réponse aux incidents - demandées par l'ANSSI pour travailler avec les OIV (opérateurs d'importance vitale) dans le domaine de la sécurité. « Nous avons travaillé sur ces certifications - nous avons d'ailleurs servi de pilote - pour les passer avec succès », a assuré le PDG. Au niveau Européen, Orange collabore avec ses homologues afin de mieux cerner les cybermenaces et partager des informations sur les sites.



Stéphane Richard, PDG d'Orange, et Michel van den Bergue, directeur d'Orange Cyberdéfense, lors d'un point presse au FIC 2016.

Orange a également profité de la vitrine du FIC pour annoncer un partenariat avec Atos-Bull autour du smartphone sécurisé Hoox. Lancé en 2013, ce dernier a été écoulé à quelques milliers d'exemplaires, principalement auprès des comex et des administrations sensibles. 400 collaborateurs de l'Élysée ont déjà été équipés avec ce terminal durci sous Android. Petite révolution, la plate-forme Hoox se décline aujourd'hui sous la forme d'une app - dénuée de backdoors selon le PDG d'Orange - pour les terminaux iOS et Android. Si le smartphone Hoox, certifié par l'ANSSI, reste plus sûr avec un chiffrement niveau secret-défense (diffusion restreinte) des échanges voix et data, l'app Hoox permet de renforcer les échanges data. Une version bêta de cette app est aujourd'hui testée par Orange et Bull avec une disponibilité prévue pour septembre prochain.



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