Fibre optique : Free cohabite toujours aussi difficilement avec Orange et SFR

La technologie retenue jusqu'alors par Free est en outre différente de celles d'Orange et de SFR. Il emploie du point à point symétrique, là où les autres opérateurs fonctionnent en GPON. Ce qui semble compliquer le partage de certaines parties de l'infrastructure. L'Arcep est dans l'embarras. « Le régulateur ne peut pas brimer des approches différentes, a rappelé Gabrielle Gauthey, membre du collège de l'Autorité. « Nous avons besoin d'expérimentations », nous a indiqué, pour sa part, Paul Champsaur, président de l'Arcep. Quoiqu'il semble possible que Free ait modifié ses choix techniques. Lors des Entretiens, Xavier Niel nous confiait que ses NRO sont maintenant en GPON vers les abonnés, comme ses concurrents. Si c'est compliqué pour « fibrer » Paris, la situation ne paraît pas plus limpide dans les réseaux déployés par les collectivités territoriales. Dans la Manche, Free veut bien assumer sa part d'un tiers dans les frais de raccordement d'abonné. Mais ses concurrents n'y paraissent guère disposés. Stéphane Lelux, président du cabinet Tactis, se fatigue de ces bisbilles : « Il faudrait en réalité une grande initiative de l'Etat, avec d'autres investisseurs que les opérateurs télécoms. Ces investisseurs existent. Mais seul l'Elysée, et non pas l'Autorité, a le pouvoir de les structurer. » Et certains suggèrent qu'en quittant l'Arcep en décembre prochain Gabrielle Gauthey soit nommée Madame Très Haut Débit, au gouvernement afin d'orchestrer cette nouvelle phase.

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