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Février - SSII : quelle que soit leur taille, elles alignent des résultats financiers négatifs

Depuis l'annonce par le Syntec Informatique d'une croissance annuelle 2009 négative pour la profession (*), la publication des résultats financiers annuels ne laissait guère de place à l'incertitude. Quelle que soit leur taille, les SSII alignent des chiffres qui vont de « négatifs » à « très négatifs ».

(Une présentation par ordre alphabétique des sociétés qui ont publié leurs résultats, en noir celles qui l'ont fait début février, en rouge celles qui l'ont fait ce 16 février, Atos Origin publie ses résultats mercredi 17 février et Cap Gemini jeudi 18).

Devoteam (déjà paru) : zéro

Le chiffre d'affaires 2009 de Devoteam ne progresse pratiquement pas, 460 millions d'euros (ME) contre 459 en 2008. En revanche, la marge d'exploitation passe de 40,3 M en 2008 à 28,5 en 2009, elle représente 6,2% du CA contre 8,8%. La société subit des frais de restructuration, dus à l'intégration de la société Danet achetée en 2008 en Allemagne.

Pour 2010, le groupe s'attend à une faible progression, le CA passerait à 470 ME de CA, avec un taux de marge opérationnelle de 6%. Ce sera la deuxième année de grande souffrance pour la société qui avait habitué le marché à des croissances à deux chiffres.

Le cabinet Genesta Finance estime que « nous adoptons une opinion neutre, en raison d'une activité qui devrait rester encore très difficile au sein du secteur télécoms en 2010 et de la nécessité pour la société de confirmer sa bonne dynamique dans les pays émergents et auprès des utilisateurs finaux. »

GFI (déjà paru) : -9%

Le chiffre d'affaires annuel 2009 de GFI se monte à 726,4 millions d'euros en baisse organique de 9%. La France avec -5,8% est un peu mieux lotie que l'international qui affiche -15,4%. Certains reculs sont spectaculaires, l'Allemagne baisse de 18,6% en un an, le Canada de 26,9%, l'Italie de 33,2%.

Autre point noir, la situation financière où GFI s'est refinancée en fin d'année, son endettement net devrait se situer désormais à 95 ME indique la société, contre 109 en fin de 1er semestre. Elle espère ainsi maîtriser son endettement et ses besoins en fonds de roulement.

La SSII note des motifs d'amélioration : la signature de contrats récurrents, l'amélioration de la valeur ajoutée des services rendus, celle de sa structure de coûts. Ils devraient se retrouver dans les résultats 2010, GFI ne donne aucune prévision et indique simplement s'attendre à une hausse de sa marge opérationnelle au second semestre.

Open (déjà paru) : -8,7%

Pour son exercice 2009, Groupe Open accuse une baisse de 8,7% pour un CA de 293,9 millions d'euros (ME). Loin de la moyenne basse de la profession, évaluée par le Syntec Informatique à -2%. Plus grave encore, le 4ème trimestre affiche -15,7%, alors que beaucoup d'acteurs de l'IT commencent à se redresser en fin d'année.

« La décroissance a été violente, elle n'est pas compensée par de nouveaux grands contrats de régie » commente Guy Mamou-Mani. « Le 4ème trimestre montre assez que le processus de fusion s'est poursuivi toute l'année ». Open estime avoir attient son point bas en fin d'année et devrait commencer à se redresser, mais pas avant le second semestre 2010. Cet exercice 2010 devrait être en « légère décroissance » nous précise Guy Mamou-Mani.

La société a procédé à une réduction des coûts. Elle s'est séparée de managers en doublons, issus des sociétés fusionnées. Elle a réduit les fonctions hiérarchiques et limité le train de vie au strict minimum. En terme d'effectifs, Open s'est séparé de 300 personnes au cours de l'année. Les effectifs sont passés de 3 500 personnes fin 2008 à 3 200 fin 2009. Loin des 4 000 personnes envisagées lors de la fusion. Le CA est également loin des 330 ME prévus à l'époque. Un nouveau plan de marche sera élaboré dans le courant de 2010.

Par activité, la régie compte encore pour 50% dans le CA, l'infogérance représente un quart de l'activité, la TMA, la TRA et le forfait forment le dernier quart.

Osiatis : : -2,8%

Osiatis connaît une chute limitée, en 2008 son chiffre d'affaires s'élevait à 239,5 ME, en 2009, ce CA passe à 232,8 ME, par rapport aux autres SSII la variation est donc moins forte, Osiatis affiche « seulement » -2,8%.

L'activité centrale de services aux infrastructures, 86% du CA total, a bien résisté, le recul en France de -3,7% étant compensé par le développement à l'international : Belgique, Espagne, Autriche et bientôt Pays-Bas.

L'autre activité de « nouvelles technologies » a été impactée par la crise, la diminution de projets, le raccourcissement des missions.

Osiatis observe un bon niveau de commande au 4ème trimestre, équilibré entre les grands comptes et le mid market.

Sodifrance : : -7,8%

Avec 63,1 ME de CA en 2009, Sodifrance affiche une baisse de 7,8% à périmètre constant. Le groupe met en cause sa filiale belge et la baisse d'activité avec un grand compte français. L'activité en Belgique baisse de 54,3% sur l'année 2009, mais la Belgique ne représente que 3,3% du CA de Sodifrance.

Sopra : : -4,5%

Sur l'ensemble de l'année, le recul du chiffre d'affaires de Sopra se situe à -4,5% à taux de change et périmètre comparable, pour un CA de 1 094,3 M€. Le bénéfice net, 27,2 M€ est divisé en deux par rapport aux 58,2 M€ dégagés en 2008. La SSII française préfère mettre en avant sa marge opérationnelle courante (7,6% du chiffre d'affaires), supérieure à l'objectif de 7% visé (mais en baisse par rapport aux 9,1% de 2008).

Sur l'année, Sopra Group a réussi à maintenir son chiffre d'affaires sur son coeur d'activité en France -l'intégration de systèmes et les solutions (ISS), à 704,5 M€ (+0,2%), grâce à la progression enregistrée sur les trois premiers trimestres. Sur le quatrième trimestre, en revanche, le CA a baissé de 4,3%, à 188,7 M€. Ces activités (ISS France) pèsent 64% de son CA total. Elles ont bénéficié en 2009 de la signature et de l'exécution de contrats importants en infogérance applicative et en intégration de systèmes, principalement dans les services financiers et les secteurs public et parapublic. Dans le secteur bancaire, en particulier, la SSII note l'intérêt pour son offre Evolan.
A l'inverse, les activités de conseil en management (3% du CA global de Sopra Group) et ISS Europe (170,5 M€, soit 16% du CA) ont accusé sur l'année un recul de -17,2% et -19,1%. Au Royaume-Uni et en Espagne, en particulier, l'activité a sensiblement baissé, respectivement de 14,3% et 18,2%.

Quant à Axway, sa filiale spécialisée dans l'édition de logiciels d'intégration et d'échanges de données (17% du CA global de Sopra Group), qui doit prendre son indépendance en 2010, elle subit un recul de 7,6% en croissance organique, causé par un premier semestre très difficile.

Pour 2010, Sopra Group prévoit une croissance organique et une légère amélioration de sa marge opérationnelle courante. Les prévisions sont du même ordre pour Axway. La SSII a terminé son exercice 2008 sur un flux net de trésorerie disponible de 91,2 M€ (en augmentation de 72,4%) et un endettement net de 137,4 M€ contre 198, M€ fin 2008.

Stéria : : -3,1%

Le chiffre d'affaires pro forma de Stéria se monte à 1,630 milliard d'euros en recul de 3,1%. La France est le pays le plus en retrait avec-5,3% pour un CA de 507,3 millions d'euros. Le Royaume-Uni baisse de 3,6% à 638,7 millions d'euros, l'Allemagne est en repli de 2,3% à 236,1 million d'euros, le reste de l'Europe affiche -2,5% avec 247,9 millions d'euros.

La société relève toutefois l'amélioration de sa situation en France suite aux mesures prises un an auparavant. Selon elle, la décroissance serait de 3,1% au quatrième trimestre, légèrement positive sur décembre avec un taux d'inter contrats en amélioration.

Par type d'activité, paradoxalement, Stéria est moins pénalisée dans le conseil et l'intégration, avec -1,% que dans l'activité d'infogérance et de BPO, -5,2%. Dans les autres SSII c'est plutôt l'inverse.

La société a également rehaussé sa prévision de marge opérationnelle, initialement prévue à 6,9% comme au 1er semestre, elle devrait dépasser ce chiffre sur l'ensemble de l'année. Le bureau d'études de Gilbert Dupont relève sa recommandation sur la bourse, jugeant « satisfaisant » le 4ème trimestre.

Derrière ces chiffres annuels, Stéria garde plusieurs points forts : une marge opérationnelle forte préservée pendant la crise, ses positions en Inde obtenues par l'acquisition de la société britannique Xansa en juillet 2007. Cette présence offshore devrait lui permettre de contrer la baisse des prix imposée en Europe par les clients.

Valtech : : -24,9%

Malheureusement pour Valtech, son chiffre d'affaires annuel est conforme à ses dernières prévisions, en baisse de 24,9% avec 75,5 ME sur 2009. Les effets des taux de change comptent pour 1,61%dans cette baisse.

Très internationale, la société est plus touchée à l'extérieur qu'en France. La partie « Etats-Unis et Inde » qui représente 12% du CA, baisse de 39,9%. Le reste de l'Europe de 24%, cette partie représente 43% du CA. La France avec 45% du CA baisse de 12%.

Le conseil d'administration de Valtech a approuvé le 22 décembre dernier le projet de rachat opéré par SiegCo par Valtech.

(*) Le chiffre d'affaires du secteur des logiciels et services a reculé de 2 à 3 % en 2009 en France, selon le Syntec Informatique. Ce recul est de 2,5% en Royaume-Uni, de 3% Allemagne, de 6 % en Italie, de 7 % en Espagne.

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