Jeudi, une cinquantaine de salariés d'Eurogiciel se sont mis en arrêt de travail pour protester contre les manœuvres de la direction.
Des salariés de la SSII basés dans le Sud-Ouest ont engagé jeudi un mouvement de grève. Ils reprochent à la direction d'Eurogiciel d'avoir engagé un « plan social déguisé ».
Les indicateurs du marché des services et du logiciel ont beau être dans le vert, l'heure n'est pas à la fête dans toutes les entreprises du secteur. Jeudi, une cinquantaine d'ingénieurs d'Eurogiciel ont débrayé sur les sites de cette SSII basés à Le Haillan (33) et à Toulouse (31) pour manifester contre ce que les syndicats appellent « un plan social déguisé ». Ces derniers dénoncent le fait que plusieurs salariés de l'entreprise se soient vu proposer des missions longues et très éloignées avec un remboursement de frais tel qu'ils ont dû les décliner. « S'ils signent leur refus, les employés sont convoqués à un entretien préalable au licenciement. En fait ils veulent dégraisser les effectifs », a déclaré Laurent Bellouni, délégué du personnel d'Eurogiciel, à nos confrères de la Dépêche. Cinq personnes auraient déjà été reçues le 2 décembre pour discuter de leur licenciement.
Les équipes d'Eurogiciel ont tenté de rencontrer la direction de l'entreprise sans succès. Elles comptent donc poursuivre leurs actions et ce malgré la réception d'une lettre « pour nous faire peur », assure le délégué du personnel. Dans ce courrier, la société met en avant son besoin de restructuration pour faire face « aux challenges nouveaux d'une économie française à l'arrêt » ainsi qu'à la « sous charge de travail ». Fondé en 1989 Eurogiciel compte aujourd'hui près d'un millier de salariés et a réalisé 80M€ de chiffre d'affaires en 2013. L'équipe dirigeante n'a pas répondu à nos sollicitations.
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