La SSDI a adopté un nouveau plan sensé garantir à ses collaborateurs un meilleur équilibre entre vie privée et vie professionnelle. Outre une amélioration de la qualité de leur travail, elle en attend une plus grande fidélisation de ses troupes sur un marché de l'IT où la concurrence fait rage en matière de recrutement.
Pour améliorer sa performance économique, une entreprise dispose de plusieurs leviers. L'un d'entre eux réside dans l'amélioration des conditions de travail de ses salariés, une option sur laquelle la SSDI Econocom France mise beaucoup dans le cadre d'un programme baptisé SHARE. Son contenu, qui peut être encore enrichi, a été défini à la fois par les dirigeants de la filiale ainsi que ses salariés. Il repose actuellement sur trois piliers : la modernisation de l'organisation du travail, les services à la personne et une aide sociale et financière aux collaborateurs.
Pour mettre en oeuvre ce dernier point, l'entreprise s'est dotée d'un fond de solidarité qui lui permet d'octroyer à ses salariés en difficulté une avance de fonds sans intérêts. Ils peuvent ainsi obtenir un prêt maximum équivalent à deux mois de salaire remboursable sur deux ans. « Quel que soit sa rémunération, une personne peut traverser des épisodes de vie difficiles durant lesquels elle a besoin d'un soutient financier », explique Franck Fangueiro, le DRH du groupe Econocom. A cette aide financière s'ajoute la possibilité pour les salariés d'accéder gratuitement et de façon anonyme à la help-line d'un prestataire externe animée par des psychologues. « Nous ne connaissons que le nombre de salariés qui utilisent ce service et l'objet de leurs demandes pour, le cas échéant, pendre des mesures correctives », indique Franck Fangueiro. Jusqu'ici, 20 collaborateurs de l'entreprise ont déjà utilisé cette assistance téléphonique.
Conciergerie, travail pendulaire et travail distribué au programme
Pour faciliter l'organisation au quotidien de la vie des salariés, le programme SHARE inclut également la mise en place d'une conciergerie d'entreprise qui leur permet, par exemple, de faire amener leur linge au pressing, de trouver une crèche en urgence ou de se faire livrer des paniers bio. Chacun des trois sites franciliens d'Econocom bénéficie d'un concierge sur site. Les agences régionales de la SSDI, où le nombre de collaborateurs n'est pas suffisant pour justifier de la présence physique d'un prestataire, ont accès à la conciergerie par téléphone ou internet. « Au départ, nous avions des doutes sur l'intérêt que porteraient nos salariés à ce service. Finalement, c'est un franc succès », assure le DRH.
Le volet modernisation de l'organisation du travail du programme SHARE repose quant à lui sur la mise en place progressive du télétravail pendulaire (deux jours de travail hors du bureau par semaine) pour toutes les catégories de salariés de l'entreprise. « Toutes les demandes ne peuvent être satisfaites, prévient Franck Fangueiro. Certains postes imposent une présence sur site comme ceux des collaborateurs dédiés à la maintenance ou ceux des salariés déployés sur des sites clients.» A l'heure actuelle, 200 des 2100 collaborateurs d'Econocom France bénéficient de cette mesure. La SSDI souhaite également mettre en place un système de travail distribué qui permettrait à ses salariés de travailler partout où la SSDI dispose de locaux et pas uniquement sur les sites auxquels ils sont attachés. « Lorsque l'on travail en Île-de-France, il n'est pas rare de mettre deux heures pour aller travailler. D'où l'intérêt du travail distribué qui peut permettre à un salarié d'éviter ce désagrément. Les nouveaux locaux qu'occupera Econocom début février à Puteaux (92) prendront en compte cette approche qui implique de pouvoir mettre des bureaux à disposition », indique Franck Fangueiro.
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