Contrairement à ses grands concurrents, Sage et Cegid, EBP n'est pas en bourse. Aucune obligation ne s'impose donc à cet éditeur en termes de communications financières. Toutefois, son P-dg et fondateur, René Sentis prend aujourd'hui un malin plaisir à communiquer ses chiffres.
EBP a réalisé 10% de croissance en 2010, avec 29,7 ME de CA réalisés pour le groupe (*), nous précise son P-dg. Sage annonçait un chiffre d'affaires annuel (exercice clos fin septembre 2010) de 1,65 milliard d'euros, stable, en croissance de 3% au second semestre. Cegid publiait un CA annuel, d'un montant de 249,6 ME, en hausse de 0,4%. Si EBP s'est décidé à lever un coin du voile sur ses chiffres, la raison est donc simple : il n'a pas la taille des ses grands concurrents, mais sa performance est bien meilleure.
René Sentis affiche une croissance à deux chiffres, alors qu'eux stagnent. Le message est clair « nous avons réalisé une croissance à deux chiffres, en croissance organique, 10% l'an, c'est raisonnable et jouable, si on s'en donne les moyens ». La croissance 2010 est due à trois facteurs qui représentent chacun un tiers de la croissance.
Les services, open line et les PME
D'abord les services. Une direction de la relation client s'est créée au mois de novembre dernier. « Nous devions assurer une meilleure récurrence des contrats de service, on avait du retard, nos clients seront désormais mieux informés et nos distributeurs voient leurs marges améliorées en proposant des contrats de maintenance ». Deuxième axe, celui des nouveaux produits, avec , d'une part, l'arrivée à maturité d'open line et, d'autre part, le lancement de nouvelles versions pour la gamme classique. Lancée en 2008, Open line représente cinq ans de recherche, 12 ME de R&D avec des technologies Microsoft. Troisième axe, la gamme et le segment PME, qui ont permis d'attaquer celles de plus de 50 salariés. « Nous sommes partis de zéro, on engrange les 1ers résultats en 2010, en intéressant des distributeurs qui recherchent de la valeur ajoutée ».
EBP compte aujourd'hui 6 000 distributeurs. Près d'une centaine sont certifiés open line. Le recrutement et la certification continuent, mais sans précipitation. EBP veut des partenaires certifiés capables de se former, d'assurer le commercial, l'implémentation et le support 1er niveau. Il veut aussi les fidéliser et accorde davantage de marges. C'est aussi pour les distributeurs et une meilleure identification d'EBP que la communication financière est assurée.
Reste la grande question d'une éventuelle introduction en bourse. EBP a la taille et le parcours adéquats. Mais pas d'objectif affiché. Ni d'opposition de principe.
(*) en 2009, il affichait une baisse de 3%
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