(27/05/03) - L'opérateur de radiocommunication mobiles spécialisées Dolphin Telecom ne devrait pas survivre à la récente décision du Ministère de l'industrie de rejeter sa demande de modification de licence. Le 9 mai dernier, le ministère a en effet décidé de suivre la deuxième recommandation négative de l'ART et de refuser à Dolphin l'utilisation de la norme CDMA sur le territoire français. Dolphin est en redressement judiciaire depuis la rentrée 2001 et la société a été reprise en juin 2002 dans le cadre d'un plan de continuation par Inquam, une filiale de Qualcomm, l'inventeur américain du CDMA. Dans le cadre de ce plan de continuation, Inquam avait demandé la possibilité d'utiliser la norme CDMA et lieu place de Tetra pour étendre ses services à la transmission de données. Il s'engageait en échange à maintenir l'emploi (250 salariés) et à rembourser la dette de l'opérateur Dolphin Télécom (environ 320 M€). Sans surprise, la réaction d'Inquam au refus du ministère n'a pas tardé. Dans un communiqué, la société annonce son intention de demander " la résolution du plan de continuation ce qui entraînera vraisemblablement la liquidation de Dolphin Telecom". Selon les services de Nicole Fontaine, interrogés par Réseaux & Télécoms, l'actuelle ministre de l'Industrie aurait obtenu l'assurance que les emplois 250 salariés de Dolphin seront préservés mais aucune précision n'a été apportée par son cabinet sur les modalités exactes de ce sauvetage. En fait, les salariés de l'opérateur pourraient retrouver des emplois chez les trois opérateurs mobiles Orange, SFR et Bouygues. Nul ne sait pour l'instant dans quelles conditions s'effectuera ce tour de passe-passe. Mais une chose est sûre : l'espoir de voir vivre un opérateur public de PMR en France semble définitivement enterré.
Dolphin Télécom prend le chemin de la liquidation judiciaire
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