Docker lève 105 Md$

« Nous avons dû repenser la stratégie produit, la mise sur le marché et le modèle commercial », a expliqué Scott Johnston, CEO de Docker. (crédit : D.R.)

« Nous avons dû repenser la stratégie produit, la mise sur le marché et le modèle commercial », a expliqué Scott Johnston, CEO de Docker. (crédit : D.R.)

Le spécialiste de la conteneurisation, Docker a réalisé une dernière levée de fonds (serie C) de 105 M$ menée par Bain Capital Ventures. L'éditeur continue de se concentrer sur le service aux développeurs après la cession de son activité liée à sa plateforme Entreprise à Mirantis en 2019.

Suite à une « petite » levée de fonds de 23 M$ réalisée l'an dernier en pleine crise sanitaire, le spécialiste des conteneurs Docker voit aujourd'hui plus grand en termes de financement. L'éditeur a en effet clôturé cette fois un tour de table de 105 M$, dirigé par Bain Capital Ventures auquel s'est associé Atlassian Ventures, Citi Ventures, Vertex Ventures et Four Rivers Group. Les investisseurs existants Benchmark Capital, Index Ventures et Tribe Capital ont également participé à cette levée. Docker a maintenant levé près de 436 M$ depuis sa création en 2013 (ou 2008 si on prend comme repère la naissance de dotCloud co-fondé par Solomon Hykes et Sébastien Pahl). Aujourd'hui la valorisation de la société est estimée à 2,1 Md$. Simple coïncidence (ou non), ce financement a été annoncé quelques heures après celui de Dagger de 20 M$, un éditeur fondé également par... Solomon Hykes.

En 2019, la société a traversé des turbulences financières et a été contraint de céder à Mirantis son activité Entreprise. « À partir de ce point de réinitialisation, nous avons dû repenser la stratégie produit, la mise sur le marché et le modèle commercial, et ce cycle de financement est un exemple que beaucoup de ces paris commencent à porter leurs fruits et se réalisent en même temps », a fait savoir à notre confrère d'IDG NS Scott Johnston, le CEO de Docker. Sous son impulsion, le « nouveau Docker » s'est concentré sur les développeurs qui créent des applications conteneurisées, principalement via la fonction Build, l'environnement d'exécution d'Engine (le moteur de conteneur), le référentiel d'images Hub et l'application pour postes de travail que l'éditeur a commencé à vendre à ses clients l'an dernier.

Développer les canaux de ventes et les zones géographiques

La société précise qu'elle utilisera ce dernier tour de table pour investir dans son produit, en se concentrant sur la productivité des développeurs, la sécurisation du contenu, les partenariats relatifs à son écosystème, et aussi sur le développement de nouveaux canaux de ventes et de zones géographiques. Du côté des logiciels, cela impliquera des contrôles de sécurité plus importants pour permettre aux développeurs dans les entreprises d'utiliser en toute confiance uniquement des images de conteneurs fiables et de remédier plus facilement aux vulnérabilités lorsqu'elles surviennent.

Docker va également chercher à étendre sa portée aux dernières architectures d'applications autour du serverless et de WebAssembly (Wasm). Selon Scott Johnston, ces dernières sont toujours construites avec un conteneur Open Container Initiative (OCI) au niveau de leur noyau pour faciliter la tâche des développeurs afin de créer des applications utilisant des outils Docker bien maitrisés. Le choix de continuité en somme en matière de développement produit.

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