Le tribunal de commerce de Nantes se prononcera définitivement sur le sort de Disposelec à la fin janvier.
Faute d'être approvisionné par sa-maison mère depuis plusieurs mois, Disposelec a été placé en redressement judiciaire fin novembre. Le grossiste ne peut plus compter que sur un repreneur pour poursuivre son activité. Une audience au tribunal de commerce prévue à fin janvier décidera de son avenir.
Le mois de janvier va être décisif pour Disposelec. En redressement judiciaire depuis le 20 novembre, le grossiste nantais doit trouver un repreneur pour éviter la liquidation. Le plan de session dont il fait l'objet prévoit une remise des offres des candidats au rachat le 15 janvier. Quinze jours plus tard, les propositions, s'il y en a, seront étudiées par le tribunal de commerce, qui décidera alors de la poursuite ou de l'arrêt de l'activité du distributeur. « Certaines sociétés ont demandé à voir le dossier mais on ne sait pas si elles se positionneront », indique un des douze salariés que compte encore Disposelec.
En attendant, la société est quasiment à l'arrêt. Faute d'être approvisionnée par sa maison mère, Logitec (Groupe Euronics France), elle-même en difficulté, Disposelec ne peut en effet plus répondre aux demandes de ses clients revendeurs. « Les problèmes d'approvisionnement ont démarré en mai dernier et se sont accentués après l'été. A la fin septembre, nous n'étions plus en mesure de vendre quoi que ce soit », indique un autre collaborateur du grossiste. Dans ces conditions, la présence des salariés dans l'entreprise n'était requise qu'à la marge. Ils ont donc été autorisés à n'être présents qu'à temps partiel en organisant une permanence.
Une société déjà reprise à la barre du tribunal de commerce en 2012
Ce n'est pas la première fois que Disposelec connait des moments très difficiles. L'ancienne SCOP crée en 1987 avait déjà été mise en redressement judiciaire en 2012. C'est à ce moment-là que le groupe Euronics France avait repris une partie de ses actifs à la barre du tribunal de commerce. Ils ont ensuite été placés dans une nouvelle société baptisée Disposelec SN. A l'époque, le grossiste réalisait 22 M€ de chiffre d'affaires (contre 79 M€ en 2010) et disposait d'un effectif de 22 salariés. Deux ans plus tard, ses revenus étaient tombés à 17 M€.
Entre temps, c'est le modèle logistique de Disposelec qui avait été modifié. Avant son rachat, l'entreprise disposait de son propre stock. Devenue Disposelec SN, elle devait alors s'appuyer sur la plate-forme logistique qu'est Logitec pour disposer de produits. C'est d'ailleurs la même plate-forme qui alimente les 250 magasins Gitem dont Euronics France est le franchiseur. Or, Euronics France et Logitec sont-elles mêmes en redressement judiciaire depuis octobre 2015. Faute de trésorerie et de stocks, Dispolec était donc totalement lié à l'activité de sa maison-mère et en subit aujourd'hui les conséquences.
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