Représentant actuellement 60% des revenus de DFM, la bureautique doit être ramenée à 25% de l'activité du groupe pour peser autant que ses métiers dans les télécoms, l'IT et la sécurité périmétrique. Illustration : D.R.
Conscient du risque d'être encore trop dépendant de ses revenus de bureauticien, le groupe DFM veut que ses activités dans les télécoms, l'IT et la sécurité périmétrique pèsent autant que son métier d'origine. Il est entré dans une campagne de recrutement qui doit permettre rapidement à toutes ses agences de proposer l'ensemble de son offre.
Avec la crise du Covid-19, le groupe DFM a pris conscience qu'il doit aller beaucoup plus vite dans la montée en charge de certains de ses métiers. Issue du monde de la bureautique, la société fondée il y a près de 18 ans a commencé à se diversifier, souvent par croissance externe, en 2007. D'abord dans les télécoms, ensuite dans l'IT, et plus récemment dans la sécurité périmétrique. Depuis, les années se sont écoulées mais la bureautique est restée centrale pour DFM. Elle représente 60% de ses revenus, contre 15% pour l'informatique, 20% pour les télécoms et 5% pour la sécurité des biens et des personnes. L'objectif est désormais d'arriver le plus rapidement possible à un équilibrage d'environ 25% par activité.
Le télétravail amplifie la baisse du nombre d'impressions
Cet objectif de répartition du chiffre d'affaires est souhaitable, d'abord parce qu'il n'est en tout temps jamais bon d'avoir tous ses oeufs dans le même panier. Or, si sa diversification montre que DFM adhère depuis longtemps au vieil adage, ce dernier s'est rappelé à lui avec force à l'occasion du confinement de mars. « Lors de notre dernier exercice, l'activité impression a été la plus affectée par la crise sanitaire, à cause de la baisse des facturations récurrentes apportées par la maintenance », explique Dan Djorno, l'un des trois fondateurs du groupe DFM. Difficile, en effet, d'accéder aux copieurs des clients lorsque les bureaux sont fermés, d'autant que dans ce cas les besoins n'existent pas. La situation fut, certes, exceptionnelle, mais elle a entraîné une explosion du télétravail qui ne retombera pas complètement. Un phénomène qui va amplifier la baisse du nombre de pages imprimées dans les entreprises, et donc impacter les bureauticiens dans leur ensemble.
Conséquence de la forte exposition de DFM au marché de la bureautique, son chiffre d'affaires 2019-2020 (clôture au 30 septembre) est resté stable à 38 M€, alors que le groupe est un habitué des croissance confortables. Cela n'en demeure pas moins « une bonne surprise car avant que l'activité ne reparte nous craignions un sérieux recul », se remémore Dan Djorno. Initialement, la société tablait sur un chiffre d'affaires annuel de 42 M€ qu'elle pense maintenant réaliser lors de son exercice en cours. De quoi décaler d'un an, l'objectif de 100 M€ de chiffre d'affaires qu'elle s'était fixé pour 2025.
Plus de 30 embauches à réaliser en 90 jours
En attendant donc, l'urgence est à la mise en place d'une répartition équilibrée des revenus entre l'impression, les télécoms, l'IT et la sécurité périmétrique. Cela passe par l'embauche nette de nombreuses nouvelles ressources. Le groupe francilien, qui compte actuellement 200 collaborateurs, doit en recruter 30 à 40 supplémentaires dans les 90 jours. L'essentiel d'entre eux iront dans les agences de DFM en région (Rhône-Alpes, Nord, PACA). « Certaines des sociétés que nous avons acquises pour étendre notre présence en France étaient tantôt spécialisées dans la bureautique, tantôt sur l'informatique. A la fin du mois prochain, nous voulons que chacune de nos implantations exerce l'ensemble de nos métiers », explique le co-fondateur de DFM.
Pour trouver les ingénieurs et chefs de groupe commerciaux dont elle a besoin, la société a décidé de diversifier ses méthodes d'approche des candidats en organisant un tour de France recrutement dans ses agences. « Organiser un roadshow en ce moment peut sembler atypique mais pour trouver de nouveaux talents, les échanges à distance ne suffisent pas. Nous recrutons des commerciaux et une partie importante de leur métier est le relationnel client », explique Vanessa Gabison, la directrice RH du Groupe DFM. En outre, l'entreprise ne cache pas que, malgré les efforts qu'elle mène depuis quelques mois et le renforcement de son équipe RH, les choses n'allaient pas assez vite avec les méthodes traditionnelles. « L'objectif, indique Dan Djorno, est de rencontrer rapidement de nombreux candidats et que chaque profil qui nous intéresse reparte avec une promesse d'embauche. »
La croissance externe reprend
L'autre levier sur lequel DFM va jouer pour faire venir du sang neuf est celui de la croissance externe. Le 10 mars, le groupe a signé le rachat de Winnet, une entreprise toulonnaise spécialisée dans l'informatique. Ciblant les PME, elle réalise 800 K€ de chiffre d'affaires pour un effectif de sept personnes.
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