Les nanotubes en carbone peuvent d'après IBM remplacer le silicon utilisé dans les puces pour créer des circuits plus petits et puissants. (crédit : IBM)
Des chercheurs d'IBM sont parvenus à mettre au point une technologie de nanotubes carbone pouvant rendre les puces plus performantes que celles à base de silicium. Une contrainte liée à la résistance entre le nanotube carbone et la puce est entrain d'être levée.
Des chercheurs chez IBM ont indiqué avoir réalisé une percée majeure dans la technologie de nanotube carbone qui pourrait bien permettre d'accélérer le développement de puces plus petites et plus puissantes. Cette équipe a trouvé un moyen de connecter des nanotubes carbone - des petits tubes conducteurs faits d'atomes de carbone - avec des transistors silicium sans altération particulière de ses propriétés électriques.
La réduction de la taille des transistors et de leurs circuits associés est essentielle dans le cas où les technologies de puces continuent à suivre la loi de Moore et de monter en puissance, dans un contexte où les technologies conventionnelles approchent rapidement leurs limites. Il y a quelques mois, un consortium international mené par IBM a révélé le développement d'un projet de puce dotée de transistors de 7 nanomètres, 10 000 fois plus fin qu'un cheveu. La société avait d'ailleurs indiqué vouloir dépenser 3 milliards de dollars sur les 5 prochaines années pour pousser la R&D dans des technologies avancées de puces 7 nanomètres et plus petites encore. Mais aussi dans les ordinateurs quantiques, les transistors basse consommation et les puces photoniques.
Une résistance de 30 kiloohms bientôt réduite à 18 kiloohms
Les transistors font d'excellents commutateurs grande vitesse - exactement ce qui est nécessaire pour des supercalculateurs et des smartphones plus puissants - et les nanotubes carbone font de très bons petits conducteurs pour les connecter ensemble. Mais il y a un problème : à mesure que la surface de contact entre la puce et le nanotube carbone se rétrécit, la résistance augmente. Les ingénieurs veulent que le contact soit le plus petit possible, mais une plus grande résistance nécessite davantage de puissance, soit le contraire de ce qui est requis. C'est précisément là où IBM a réalisé une performance en trouvent le moyen d'interconnecter les transistors et les nanotubes carbone pour que la résistance ne varie pas avec la taille de la connexion. Mais IBM a encore du travail à faire. La nouvelle technique fournit une résistance uniforme de près de 30 kiloohms pour toutes les tailles de connecteurs et big blue espère la réduire autour de 18 kiloohms.
Suivez-nous