Les chercheurs de l'Institut de physique appliquée de l'Université de Hambourg seront peut être à l'origine du disque dur de demain. Grâce à leurs travaux sur la magnétisation nanoscopique, prochainement publiés dans le magazine Nature, ils sont en effet parvenus à donner une orientation magnétique à des nano-îlots, composés d'un centaine d'atomes. Chaque îlot peut alors, en fonction de son sens, signifier un 1 ou un 0, et ces bits occupant 10 000 fois moins de place qu'actuellement, la capacité de stockage d'un disque dur utilisant cette technologie pourrait stocker 10 000 fois plus d'informations que les disques durs actuels. « Le problème avec les disques durs classiques, explique le professeur Wiesengard, qui dirige le groupe "Méthodes à sondes de trame" à l'origine de ce résultat, c'est que si la densité des données est trop importante, le champ magnétique utilisé pour écrire un bit risque de perturber le bit voisin. » Il fallait donc développer un procédé pour pouvoir inscrire sur les disques avec une écriture plus serrée. Pour y parvenir, les scientifiques allemands ont eu recours à la sonde d'un microscope à effet tunnel qui permet d'induire un courant magnétique localement sur des zones nanoscopiques sans que cela affecte leur voisines. Il ne reste plus qu'un problème à régler, celui de la conception de lecteurs adaptés à cette nouvelle taille d'écriture. Il semblerait cependant, à en croire l'équipe hambourgeoise, que cette étape technique ne soit pas des plus insurmontables.
Des disques durs de plusieurs centaines de milliers de gigas
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