Même si rien n'est encore acté, les velléités d'indépendance de VMware pourraient devenir réalité alors que Michael Dell (à gauche) envisage un spin-off avec sa filiale dirigée par Pat Gelsinger. (Crédit : Dell / Vmware)
Après des bruits de couloirs sur des réflexions pour remonter son cours en bourse et éponger sa dette, Dell confirme réfléchir à plusieurs options. La création d'un spin-off avec VMware est pour l'instant privilégiée.
Les rumeurs allaient bon train depuis quelques semaines. Dans l'optique d'augmenter la valeur de ses actions, Dell Technologies examinait plusieurs options liées à VMware. Vendre les 50 Md$ d'actions investis dans le spécialiste de la virtualisation ? Racheter les 19% de parts qui lui manquent ? Ne rien faire ? Dans un communiqué paru cette semaine, il semble que la piste du spin-off soit priviligiée. « Bien que cette exploration n'en soit qu'à ses débuts, Dell Technologies estime qu'une scission pourrait profiter à la fois aux actionnaires, aux membres de l'équipe, aux clients et aux partenaires de Dell Technologies et de VMware en simplifiant les structures du capital et en créant une valeur d'entreprise supplémentaire à long terme. Toute scission éventuelle ne se ferait pas avant septembre 2021 et serait destinée à être exonérée d'impôt aux fins de l'impôt fédéral américain sur le revenu. »
Dans le cas d'un éventuel spin-off, Dell Technologies s'attend à formaliser des partenariats commerciaux mutuellement bénéfiques similaires à ceux actuellement en place. Cela comprend des accords de commercialisation, de services, de recherche et développement et de propriété intellectuelle entre Dell Technologies et VMware. Le groupe de Michael Dell prévoit également de négocier et accepter certaines conditions connexes via un comité spécial du conseil d'administration de VMware et l'approbation du board dans sa totalité. Dans ce cas, Dell Technologies chercherait à négocier le paiement d'un dividende spécial en numéraire par VMware qui serait versé au prorata à tous les actionnaires de VMware.
Un cours ayant peu progressé depuis deux ans
Le montage créé par le spin-off ferait que, pour verser ce dividende spécial, VMware contracterait des dettes alors que Dell utiliserait ce dividende pour rembourser ses propres crédits, peut-on lire dans une annexe au dossier déposé auprès de la SEC américaine (Securities and Exchange Commission). Les deux entités souhaitent que leurs structures de capital soient claires et immédiatement active à la suite de la scission. Dell Technologies indique clairement que la manoeuvre viserait à maintenir le cours actuel de VMware mais aussi de remonter le sien, qui n'a finalement que peu évolué depuis son retour en bourse il y a bientôt deux ans. « Toutefois, Dell Technologies ne peut pas garantir qu'une cote spécifique serait finalement obtenue pour l'une ou l'autre des entreprises en cas de scission », rappelle le groupe.
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