Le constructeur Texan serait en discussion avec des fonds d'investissements pour redevenir une société non cotée en bourse.
Dell envisagerait de quitter le Nasdaq. C'est ce qu'indique l'agence de presse financière Bloomberg sur la base d'information émanant de sources proches du dossier. D'après elles, le fabricant de PC et autres solutions informatiques serait en pourparlers avec les fonds d'investissement TPG Capital et Silver Lakeen en vue de son rachat et son retrait de la côte. Ce n'est pas la première fois que le constructeur texan envisage une telle opération. En 2010, Michael Dell, son PDG, avait en effet déclaré avoir envisagé cette option à un moment où Dell était valorisé 27,5 Md$ en bourse.
L'entreprise, dont la valeur avoisinait les 19 Md$ au 11 janvier 2013, se refuse aujourd'hui à tout commentaire sur sa supposée nouvelle tentative. Si elle se concrétisait, elle aurait en tout cas le mérite de permettre à Dell de prendre les mesures nécessaires pour raviver sa croissance sans devoir se soucier de la réaction du marché. « Dell veut mettre moins l'accent sur un tiers de son activité. C'est une stratégie difficile à promouvoir auprès des investisseurs car cela signifierait une baisse de ses revenus globaux », indique Abhey Lamba, analyste chez Mizuho Securities USA citée par Bloomberg.
Une stratégie de rachats sans effet positif sur le titre
Numéro trois du PC dans le monde, le fabricant fait face à un recul de ce marché sur lequel ses ventes ont baissé de 12,3% en 2012. D'un autre côté, il s'est diversifié par le biais des acquisitions de sociétés spécialisées dans le stockage, le logiciel ou encore les services. Une stratégie qui a déjà commencé à porter ses fruits mais qui n'a pas été saluée par la bourse. En témoigne la baisse de 31% de la valeur de son titre en 2012.
En revanche, les rumeurs sur le possible retrait de l'action Dell du Nasdaq séduisent les investisseurs. Lundi, le titre Dell a en effet gagné 12,96% à 12,29 dollars. Et pour cause, le rachat de Dell et sa sortie de la bourse entraînerait le versement d'un bonus important à ses actionnaires. A la clôture, la valorisation du constructeur, dont Michel Dell contrôle 15% des parts, a ainsi atteint 22 Md$.
Reste que la faisabilité d'une telle opération via le rachat de Dell n'est pas acquise. Dans le contexte économique actuel, les investisseurs se montrent réticents à prendre de trop grands risques. Néanmoins, le fabricant dispose de 14 Md$ de trésorerie qui pourrait être mis à profit pour financer son rachat.
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