Michael Dell voulait échapper aux pressions de Wall Street en retirant son entreprise de la cote. Un projet contrecarré par des fonds particulièrement virulents et indifférents à la stratégie industrielle du constructeur.
L'opération menée par Michael Dell avec le fonds Silver Lake de retrait de la cote du constructeur ne fait pas l'unanimité. Une minorité d'actionnaires s'est élevée contre ce projet, une fronde habituelle pour ce type d'opération.
Plus grave, le financier Carl Icahn aurait raflé 6% du capital et menace de bloquer l'opération, affirmant que l'offre de retrait est sous-évaluée et lèse les actionnaires. Les autres actionnaires frondeurs représentant 18% du groupe ce serait 24% des parts qui seraient dans l'opposition. De leur côté, HP et Lenovo auraient proposé une offre, mais selon Bloomberg uniquement pour voir les comptes de près.
Menace de procès
Carl Icahn exige une recapitalisation du groupe et le versement d'un dividende spécial aux actionnaires. Si le conseil d'administration refuse, il menace tout simplement d'années de procès. Ce lundi, il a obtenu l'autorisation d'examiner les comptes de Dell, à condition de respecter une règle de confidentialité.
Michael Dell quant à lui détient 14,14% du groupe qu'il a fondé en 1984, il contrôle 16% des droits de vote. Pour que son projet, auquel est associé Silver Lake, soit approuvé, il doit obtenir 50% des droits de vote plus un. Pour l'heure, nul ne sait s'il a atteint cette majorité, Carl Icahn fait pression sur les indécis pour qu'ils fassent monter les enchères. Peut-être souhaite-t-il aussi un démantèlement de Dell, qui lui rapporterait encore plus.
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