Cybersécurité : OneTrust allonge la liste des éditeurs qui licencient

Kabir Barday, CEO et fondateur de OneTrust : « Il est essentiel d'être proactif, et cette réduction d’effectif est la solution que nous avons choisie pour nous aider à relever les nouveaux défis qui nous attendent. » Crédit photo : OneTrust

Kabir Barday, CEO et fondateur de OneTrust : « Il est essentiel d'être proactif, et cette réduction d’effectif est la solution que nous avons choisie pour nous aider à relever les nouveaux défis qui nous attendent. » Crédit photo : OneTrust

L'américain OneTrust va supprimer 950 postes, en dépit d'une activité qui progresse. Comme Cybereason ou Lacework, l'éditeur en cybersécurité subit un changement de stratégie chez les investisseurs qui veulent désormais une approche plus équilibrée entre croissance et rentabilité.

Douche froide pour les salariés de OneTrust. Le 9 juin, l'éditeur américain de solutions de gestion de la confidentialité, de la sécurité et de la gouvernance des données a annoncé le licenciement de 25% de ses collaborateurs, soit 950 personnes environ. La surprise est d'autant plus grande que la société fondée en 2006 a réalisé une nouvelle levée de fonds de 210 M$ en avril 2021, principalement auprès de SoftBank. En outre, sa base de clients progresse rapidement et atteint aujourd'hui 12 000 entreprises à travers le monde.

« Je sais que cette nouvelle est surprenante [...]. Vous avez entendu le mois dernier que l'entreprise est sur la bonne voie avec des trimestres records et une demande croissante de la part des clients. Cependant, les marchés financiers veulent désormais une approche plus équilibrée entre croissance et rentabilité. Nous avons décidé que la meilleure ligne de conduite à tenir est de se réorganiser pour positionner OneTrust vers un succès continu à long terme », a écrit Kabir Barday, le CEO de la société, le jour de l'annonce du plan de licenciement.

10% d'effectifs en moins chez Cybereason, 20% chez Lacework

OneTrust n'est pas le seul éditeur du marché de la cybersécurité à avoir dû prendre une décision aussi radicale. Début juin, son homologue Cybereason a annoncé la suppression de 10% de ses effectifs, alors même qu'il avait bouclé un dossier d'introduction en bourse quatre mois auparavant et levé 325 M$ entre juillet et octobre 2021. Même tarif pour l'américain Lacework qui a annoncé le licenciement de 20% de ses collaborateurs à la fin du mois de mai. Six mois auparavant, il levait ps moins de 1,3 Md$

Pour certains analystes, ces situations sont le signe que la valorisation des spécialistes de la cybersécurité a atteint un pic. Au début 2020, quand commençait la pandémie de Covid-19, des investisseurs attirés par les gains à court terme se sont positionnés sur un marché de la cybersécurité dopé par la massification du télétravail. Aujourd'hui, ils se retirent avec les effets que l'on peut constater.

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