Elena Poincet, co-fondatrice de Tehtris avec Laurent Oudot, a annoncé une levée de fonds de 44 M€ pour accélérer la plateforme XDR. (Crédit Photo : Tehtris)
Pour passer à l'échelle, la société française en cybersécurité Tehtris lève 44 millions d'euros. Cet investissement servira à se développer à l'international, mais aussi à renforcer les équipes de R&D autour de la solution XDR.
La cybersécurité française est à la fête aujourd'hui avec l'annonce de deux levées de fonds en ouverture des Assises de la sécurité. La première concerne Citalid, spécialisée dans la gestion des cyber-risques qui a collecté 12 millions d'euros pour sa croissance. La seconde est toute aussi impressionnante, elle concerne Tethris qui annonce avoir levé 44 millions d'euros.
Il s'agit du second tour de table organisé par le spécialiste du XDR (extended detection and response). Il a été mené auprès de Jolt Capital, « c'est un fonds que nous avons choisi, il est européen et il nous correspondait dans son âme d'entreprenariat », souligne Elena Poincet, co-fondatrice avec Laurent Oudot de Tehtris. Les fonds historiques de la série A en 2020 (qui ont investi 20 millions d'euros) poursuivent l'aventure : Tikehau Ace Capital, Open CNP, Corporate Venture de CNP Assurances, et Nouvelle-Aquitaine Co-Investissement (NACO).
Un développement à l'international et des recrutements
Cet apport d'argent va servir selon Elena Poincet « au passage à l'échelle pour devenir un géant et un leader européen des plateformes XDR ». L'internationalisation est en ligne de mire avec déjà une présence en Allemagne et en Espagne, ainsi qu'au Canada et au Japon pour la partie support. Des recrutements sont aussi prévus pour soutenir cette croissance, « dans la R&D en France pour continuer à optimiser la plateforme XDR » glisse la dirigeante.
L'annonce du tour de table de Tehtris intervient en levée de rideau des Assises de la sécurité. La plupart des acteurs et la communauté RSSI vont pouvoir discuter des dernières tendances et des outils. Le XDR qui comprend la protection des terminaux (PC, mobiles mais aussi serveur), mais aussi la partie réseau fera sans aucun doute partie des discussions. « Les rendez-vous sont complets » assure Elena Poincet. Interrogée sur l'aspect souverain de la plateforme, la responsable préfère le terme « autonomie » et définit la solution comme « un tiers de confiance européen entre des couches qui sont fournies par des acteurs étrangers »
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