Aymeric Thas-Pinot et Sébastien Pauset travaillaient chez Linkbynet avant de fonder Cloudeasier. (Crédit : Cloudeasier)
Linkbynet se sépare de sa section finops pour lui donner son indépendance. Deux des membres de l'ancienne équipe ont ainsi lancé Cloudeasier pour apporter leur expertise en termes d'optimisation des coûts du cloud. L'infogéreur devient cependant actionnaire majoritaire de cette société et partage avec elle son portefeuille de clients et de partenaires.
Un spécialiste du finops vient de voir le jour. Spin-off de l'infogéreur Linkbynet lancée en novembre, Cloudeasier est le fruit de la volonté entrepreneuriale de ses fondateurs, Aymeric Thas-Pinot et Sébastien Pauset. Ces derniers faisaient partie de l'équipe finops de Linkbynet qui avait lancé cette activité un an avant la scission. Si le prestataire de services s'est séparé de cette activité, c'est « parce qu'il est parfois compliqué pour un infogéreur de proposer lui-même des prestations d'optimisation de coûts. On peut lui reprocher d'être à la fois juge et parti », explique Aymeric Thas-Pinot, CEO de Cloudeasier.
Linkbynet est néanmoins actionnaire majoritaire de Finops ainsi créée. En outre, l'équipe de Cloudeasier repart avec les actifs clients déjà générés avant la séparation. L'équipe de la nouvelle entreprise (5 personnes) aura aussi accès aux partenaires de Linkbynet. Cloudeasier travaille à 80% en direct auprès des entreprises du CAC 4O et des sociétés plus modestes souhaitant entamer leur première migration dans le cloud. Les 20% restant de l'activité proviennent de SSII utilisant le portail SaaS de Cloudeasier pour conseiller leurs clients. Le directeur général de la société d'audit reçoit beaucoup de demande de la part de ces ESN et prévoit que l'indirect prenne rapidement de l'ampleur dans l'activité.
Le « Trivago du cloud »
Cloudeasier se veut être « le Trivago du cloud ». Il propose des audits d'optimisation des coûts et de la consommation des services de cloud public et on-premise, ce que l'équipe réalisait déjà chez Linkbynet. Mais les deux fondateurs ont aussi souhaité développer un portail SaaS. « Le calculateur va venir faire les cotations sur les différents fournisseurs, dans l'ensemble des régions et fournir les meilleurs modes d'achat et les options tarifaires », détaille M. Thas-Pinot. Pour l'instant, l'outil est encore accessible gratuitement car toujours en bêta pour quelques semaines. Les utilisateurs peuvent y comparer les cloud publics d'AWS, Microsoft et Google. Des discussions sont en cours avec Alibaba et des acteurs français comme OVHcloud.
Autre particularité de Cloudeasier : « Pour la partie audit et optimisation de facture, nous nous basons sur un modèle de gains partagés. C'est-à-dire qu'on se rémunère uniquement sur les gains que nous faisons obtenir au client », explique Aymeric Thas-Pinot. Mais la société n'est pas seule sur ce marché. Nutanix et VMware proposent aussi ce genre d'outil finops. D'autres, comme Cloudscreener ont aussi lancé leur plateforme comparative des performances cloud. Ils ont toutefois dû arrêter, faute de place sur le marché. Aujourd'hui, Cloudeasier réalise environ 300 000 € de chiffre d'affaires. D'ici fin 2020, son directeur général espère atteindre le million d'euros de revenus et faire passer son équipe à dix personnes.
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