Confortée par la croissance de son activité logicielle, Oracle a présenté des résultats pour son troisième trimestre fiscal 2010 (clos le 28 février) montrant une hausse de 17% de son chiffre d'affaires à 6,4 milliards de dollars par rapport à l'exercice fiscal précédent. Le bénéfice est en baisse de 10% à 1,18 milliards de dollars et s'explique par l'impact de l'acquisition de Sun Microsystems. En excluant les charges exceptionnelles liées à ce rachat, le bénéfice par action progresse de 9% à 1,9 milliards de dollars ou 0,38 dollars par action. Ces résultats sont en ligne avec les attentes des analystes.
Sur les revenus issus de la vente de logiciel, qui est considéré comme un indicateur clé de la bonne santé du marché, ils augmentent de 13% à 3,3 milliards de dollars, représentant un peu plus de la moitié du chiffre d'affaires du groupe. La branche matérielle affiche un revenu de 458 millions de dollars, mais ce chiffre n'est pas représentatif et devrait progresser avec l'intégration de Sun. Charles Phillips co-président d'Oracle a expliqué qu'un produit comme l'Exadata connaît une forte demande « avec près de 400 millions de dollars de commandes prévues ».
Les perspectives sont donc au beau fixe. Pour le trimestre en cours, Oracle table sur un bond de 31 à 36% de ses ventes. « Nos prévisions sont très fortes tant dans les logiciels que dans le matériel », explique Safra Catz, co-président d'Oracle.
<b>Une dent toujours dure envers SAP </b>
Il est de tradition, pour les dirigeants d'Oracle, lors de la présentation des résultats, de tacler le rival de toujours SAP et celle du troisième trimestre n'a pas échappé à cette règle. Le PDG, Larry Ellison a attaqué durement la technologie de l'éditeur allemand et en particulier le langage de programmation ABAP, qui est en concurrence avec Oracle Fusion Application. En retard, cette plate-forme devrait être dévoilée au second semestre 2010. « Nous ne souhaitons pas faire l'erreur de délivrer une solution trop tôt. Sommes-nous en retard sur Fusion ? Oui nous le sommes, mais je préfère attendre que de proposer un produit pauvre » explique Larry Ellison et d'ajouter « nous allons rivaliser avec une technologie SAP vieille de 25 ans. En délivrant Fusion, nous serons très compétitifs pour devenir le numéro un des applications à la demande ».
Le grand patron est également revenu aussi sur les synergies liées à l'intégration de Sun à travers les différents produits et notamment Exadata, un serveur de stockage dédié aux bases de données Oracle. Les premières versions de cet équipement étaient réalisées en partenariat avec HP, avant de basculer sur Sun dans la deuxième version. « Il y aura d'autres produits comme l'Exadata, qui disposeront maintenant des solutions logicielles que nous vendons » annonce Ellison et de souhaiter « devenir le meilleur dans les processus à fortes demandes transactionnelles ».
CA en hausse, bénéfice en baisse pour Oracle au Q3
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