Broadcom revend l'activité de services de cybersécurité de Symantec à Accenture

Ce démantèlement progressif du groupe Symantec s’inscrit dans la stratégie du CEO de Broadcom, Hock Tan. (Crédit : Broadcom)

Ce démantèlement progressif du groupe Symantec s’inscrit dans la stratégie du CEO de Broadcom, Hock Tan. (Crédit : Broadcom)

Après son rachat il y a cinq mois et 230 suppressions de postes, Symantec est encore malmené par Broadcom. Ce dernier va vendre l'activité services en cybersécurité de l'éditeur à Accenture qui récupèrera ainsi 300 collaborateurs et un portefeuille de prestations très vaste.

C'est à n'y rien comprendre. Alors que Broadcom rachetait les activités BtoB de Symantec en août dernier, voilà que le concepteur de processeurs se sépare de la branche services en cybersécurité de l'éditeur. C'est Accenture qui la récupèrera pour un montant qui n'a pas été révélé. « Cette acquisition fera d'Accenture Security l'un des principaux fournisseurs de services de gestion de sécurité, renforçant encore sa capacité à aider les entreprises à anticiper, détecter et répondre rapidement aux cybermenaces », estime la société de conseil dans un communiqué. 

Le portefeuille de services de cybersécurité de Symantec comprend la surveillance et l'analyse des menaces mondiales par le biais d'un réseau de six centres d'opérations de sécurité, des services de renseignements en temps réel sur les menaces adverses et spécifiques à certains secteurs, et des services de réponse aux incidents. Les centres d'opérations de sécurité en question sont situés aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Inde, en Australie, à Singapour et au Japon. Les activités de services de gestion de sécurité de l'éditeur sont soutenues par une plateforme cloud. Les forces vives de la branche cybersécurité de Symantec sont composées de plus de 300 employés qui rejoignent donc Accenture. Avec les 230 licenciements qu'ils ont subi suite à leur rachat par Broadcom, les effectifs de l'éditeur en cybersécurité subissent donc une véritable saignée. 

Ne conserver que ce qui est rentable 

Ce démantèlement progressif du groupe Symantec s'inscrit dans la stratégie du CEO de Broadcom, Hock Tan. Lorsqu'il conduit des acquisitions, ce dernier a coutume de n'en conserver que ce qu'il appelle des « franchises », des parties d'entreprises qui peuvent conserver une part importante d'un marché rentable sans investissement supplémentaires. Parallèlement, il se débarrasse rapidement des éléments qui ne rentrent pas dans ses plans. Ce fut le cas au moment de l'acquisition de Symantec dont Broadcom n'a pas souhaité racheter la branche grand public. Celle-ci a pris son indépendance sous le nom de  nom de Norton LifeLock. Ne restent aujourd'hui donc que les produits BtoB édités par Symantec chez Broadcom

L'activité Cyber Security Services de Symantec sera la dernière d'une série d'acquisitions réalisées par Accenture, dont celles de Deja vu Security, iDefense, Maglan, Redcore, Arismore et FusionX. Au cours de son exercice 2019, Accenture a investi près de 1,2 Md$ dans 33 opérations de croissance externe. Le rachat de la branche de Symantec devrait être finalisé en mars 2020. 

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