La start-up française Back Market qui vient de boucler un cinquième tour de table est désormais valorisée plus de 5 milliards d'euros. (Crédit : Back Market)
La place de marché spécialisée dans la revente de produits électroniques d'occasion reconditionnés Back Market s'élève au rang des licornes françaises en levant 450 millions d'euros. Elle est aujourd'hui valorisée 5,1 milliards d'euros et compte se développer à l'international avec 400 postes à pourvoir à la clé.
La marketplace française spécialisée dans la revente de produits électroniques, Back Market, annonce une levée de fonds à hauteur de 450 millions d'euros. En mai 2021, elle a déjà levé 276 millions d'euros en série D. Ce cinquième tour de table vient aujourd'hui lui assurer une place au sein du cercle très restreint des licornes françaises, et la mieux valorisée avec 5,1 milliards d'euros.
La pépite française a bouclé ce tour de table auprès de Sprints Capital, Eurazeo, Aglaé Ventures, General Atlantic et Generation Investment Management. Pour rappel, Aglaé Ventures a participé aux deux premières levées de fonds, respectivement de 7 millions d'euros en mai 2017 et de 41 millions d'euros en juin 2018. Lors de la dernière levée en mai 2021, General Atlantic et Generation Investment Management se sont imposés comme investisseurs principaux.
Le reconditionné a de l'avenir
Fondé en 2014 par Thibaud Hug de Larauze, Vianney Vaute et Quentin Le Brouster, Back Market est connu pour sa marketplace permettant au grand public d'acheter des milliers de produits électriques et électroniques reconditionnés par des professionnels. On retrouve bien évidemment les smartphones, tablettes, ordinateurs portables mais aussi des accessoires informatiques. Au fur et à mesure, la firme a développé ses activités de vente pour inclure d'autres produits comme du matériel pour le télétravail, des appareils de beauté et santé, des appareils photo, des consoles de jeux vidéo, ou encore de l'électroménager.
La firme a participé à la croissance de la filière du reconditionnement, se positionnant sur un marché estimé à plus de 80 milliards de dollars. En passant la barre des 6 millions de consommateurs, elle s'invite bien sûr dans le paysage industriel français « en créant des emplois en France, en redonnant vie à des centaines de milliers d'appareils qui [...] seraient venus s'ajouter aux millions de tonnes de déchets électriques et électroniques produits chaque année », estime Thibaud Hug de Larauze, directeur général et co-fondateur de Back Market. Mais ce tour de table est aussi le moyen de s'exporter, de développer cette filière en Europe et recruter au sein de ses différents bureaux.
Une vision internationale
La plateforme regroupe également des vendeurs partenaires européens (78%), asiatiques (4%), et américains (18%). L'entreprise est présente dans 16 pays : la France, l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne, la Belgique, les Etats-Unis, le Royaume-Uni, l'Autriche, les Pays-Bas, le Japon, le Portugal, l'Irlande, la Grèce, la Slovaquie et la Suède. A ce jour, l'entreprise compte 600 salariés répartis dans ses quatre bureaux : Paris, Bordeaux, New-York et Berlin et a pour objectif de recruter près de 400 personnes en 2022.
« Chez Back Market nous sommes sur une croissance globale à 3 chiffres chaque année. Le but est que nos partenaires français en profitent également en partageant avec nos partenaires étrangers un gâteau qui ne va cesser de grossir dans les années à venir. Et contrairement aux idées reçues, les marchands asiatiques représentent seulement 6% de notre GMV globale et 8% de la GMV française » a ajouté Thibaud Hug de Larauze.
Une taxe qui impacte la filière
La jeune pousse devra toutefois faire face à certaines problématiques actuelles, à savoir la taxe sur la copie privée sur le reconditionné qui entache le développement de la filière en France. Votée début novembre 2021, cette taxe met sérieusement en péril les acteurs du reconditionnement. Back Market n'est pas touché directement mais les prix affichés pourraient être revus à la hausse si les reconditionneurs français décident d'augmenter eux-mêmes leurs prix de vente afin de pouvoir supporter la taxe et ne pas trop compresser leurs marges.
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