Placé en redressement judiciaire le 4 janvier, Avenir Telecom a décidé d'achever son désengagement de la vente au détail en fermant ses 80 derniers magasins Internity en France.
Malgré un recentrage de son activité sur la conception de produits arborant ses marques ou celles de tiers (en licence exclusive), Avenir Telecom n'est pas parvenu à sortir de la passe difficile qu'il traverse depuis plusieurs années. Résultat, le grossiste et revendeur a été placé en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Marseille le 4 janvier. Ses difficultés sont principalement dues à l'exploitation de sa chaîne de magasins à l'enseigne Internity. « La décision des opérateurs Télécom, depuis 2013, de mettre fin aux contrats qui les liaient aux sociétés de distribution telles qu'Avenir Telecom nous a conduit dans une impasse. Malheureusement, aujourd'hui, non seulement le réseau Internity n'est plus rentable, mais il impacte très fortement tout le Groupe et le déstabilise », explique Jean-Daniel Beurnier, le président d'Avenir Telecom.
Se concentrer sur ses marques en propre
Pour l'entreprise, c'est maintenant une période d'observation de six mois qui commence. Elle va la mettre à profit pour se délester totalement de son réseau de boutiques. En France, il est encore constitué de 80 magasins auxquels sont rattachés 260 emplois. Au cours des derniers trimestres, les points de ventes d'Avenir Télécom avaient déjà été soumis à une importante cure de minceur. Alors qu'il était encore de 414 (dans l'Hexagone et à l'étranger) à la fin septembre 2014, le nombre de points de vente de l'entreprise avait été ramené à 223 un an plus tard. En toute logique, cette restructuration a alourdit la perte de revenus issus des ventes de services, notamment de celles des forfaits mobiles. Au premier semestre de l'exercice 2015-2016, l'activité services d'Avenir Telecom ne pesait ainsi plus que 27,5 M€, soit 65% de moins qu'un an plus tôt.
En revanche, la distribution en gros de produits conçus par Avenir Télécom a généré 27,1 M€ de facturations, soit 36,7% de mieux qu'au premier semestre de l'exercice 2014-2015. La société propose notamment la marque Yezz pour les mobiles alternatifs, Energizer Hard Case pour les mobiles durcis, Energizer pour les câbles et les cartes mémoires. Le grossiste a également créé la gamme Oxo, une collection d'accessoires élégants pour smartphones. Il mise également beaucoup sur le potentiel de l'IoT avec les marques BeeWi et toute sa gamme SmartHome. Tous ces produits sont déjà commercialisés dans plus de 60 pays. Las, cela ne suffit pas à soutenir le chiffre d'affaires global de la société qui s'est encore replié de 43,3% à 52,8 M€ au premier semestre de son exercice en cours.
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