Lors d'un dernier point d'étape, Atos a révisé à la baisse ses prévisions financières pour la période 2024-2027. Le groupe souligne que ces évolutions n'ont pas d'impact sur les principaux termes du plan de restructuration.
Après une pause estivale, le dossier Atos revient sur le devant de la scène et pas avec des bonnes nouvelles. La SSII vient en effet de présenter les dernières estimations pour son business plan de la période 2024-2027. Beaucoup de voyants sont au rouge par rapport au point d'étape dévoilé en avril dernier. Sur le chiffre d'affaires, elle anticipe des revenus de 9,7 Md€ en 2024, contre 9,8 Md€ précédemment, soit une baisse de 4% contre 3,3 % en avril. La marge opérationnelle est attendue à 0,2 milliard d'euros, soit 2,4% du chiffre d'affaires, contre 0,3 Md€ et 2,9% visés jusqu'ici.
Pour 2027, Atos espère un chiffre d'affaires de 10,6 Md€ et une marge opérationnelle de 1 Md€ contre des montants de 11 Md€ et 1,1 Md€ précédemment estimés. Le retour à la croissance pour l'activité Tech Foundation initialement prévu à la mi-2026 est reporté à 2027. Côté trésorerie, Atos mise toujours sur 2026 pour un flux positif mais en retrait d'environ 215 M€ par rapport aux prévisions initiales.
Des clients attentistes ou qui résilient
Pour expliquer ces rectifications, Atos tient compte « des conditions de marché et des tendances commerciales actuelles plus faibles dans des régions clés du groupe ». Il constate la position attentiste des clients qui reportent la finalisation des contrats après la concrétisation du plan de restructuration financière. D'autres ont décidé de résilier leurs contrats, c'est le cas de « deux grands comptes » au sein de l'activité Digital et Cloud, indique la SSII dans un communiqué.
Malgré les mauvaises prévisions, Atos assure qu'elles n'ont aucun impact sur le plan de sauvetage. En juillet, il a annoncé un accord avec ses créanciers pour sauver le groupe. A la mi-juillet, ce plan a été détaillé et une procédure de sauvegarde accéléré a été enclenchée. Une audience au tribunal pour son approbation est attendue le 15 octobre prochain.
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