Aquila Clouds surveille les factures cloud

CEO et cofondateur d'Aquila Clouds avec Desmond Chan (CTO), Suchit Kaura est un vétéran de l'industrie IT passé chez Isilon, BlueArc et Oracle. (Crédit S.L.)

CEO et cofondateur d'Aquila Clouds avec Desmond Chan (CTO), Suchit Kaura est un vétéran de l'industrie IT passé chez Isilon, BlueArc et Oracle. (Crédit S.L.)

Pour aider les entreprises à optimiser leurs dépenses cloud dans un environnement complexe avec souvent plusieurs fournisseurs, la start-up Aquila Clouds propose une gestion avancée de ces coûts.

En 2020, Suchit Kaura (CEO) et Desmond Chan (CTO) ont fondé Aquila Clouds à San Ramon en Californie avec l'objectif de fournir aux entreprises une meilleure visibilité et un contrôle plus précis de leurs dépenses cloud. Face à la diversité et à la complexité des modèles de facturation proposés par AWS, Azure, Google Cloud, Oracle Cloud et VMware, les entreprises peinent souvent à anticiper et optimiser les coûts de leurs services clouds (voir étude Flexera), souvent répartis chez plusieurs fournisseurs. Aquila Clouds propose une solution combinant analyse en temps réel, recommandations automatisées et gestion avancée de la facturation, permettant aux équipes IT et financières d'aligner leurs stratégies budgétaires sur leurs besoins réels en ressources cloud.

Dès sa création, Aquila Clouds a développé une plateforme reposant sur deux solutions complémentaires : FinOps, dédiée à l'optimisation des coûts cloud, et BillOps, un outil de gestion et d'automatisation de la facturation cloud, particulièrement utile pour les fournisseurs de services managés et les revendeurs. En intégrant ces deux outils, la plateforme permet aux entreprises d'ajuster en continu leur consommation et d'éviter les dépassements budgétaires imprévus.
 Suchit Kaura, cofondateur et CEO, explique ainsi cette approche : « Nos clients nous disent souvent qu'ils ne comprennent pas toujours pourquoi leurs factures cloud sont aussi élevées. Nous avons conçu un système capable d'analyser en profondeur l'utilisation des ressources, de repérer les inefficacités et d'appliquer des correctifs avant que les coûts ne deviennent problématiques. »

Une architecture conçue pour l'observabilité et l'automatisation

Aquila Clouds repose sur une architecture modulaire capable d'ingérer des données provenant des API des fournisseurs cloud et d'en extraire des indicateurs exploitables. L'outil analyse en continu les métriques de consommation, en croisant les informations sur les performances des machines virtuelles, l'utilisation des processeurs, de la mémoire, du stockage et des réseaux.
 Grâce à un moteur d'intelligence artificielle et de machine learning, la plateforme détecte les opportunités d'optimisation, comme le redimensionnement des instances surdimensionnées, la suppression des ressources inutilisées ou encore l'optimisation des coûts de stockage et de transfert de données. L'outil prend également en charge les charges de travail sur Kubernetes, Databricks et Spark, permettant aux entreprises exploitant ces technologies de mieux contrôler leurs coûts. L'un des principaux atouts d'Aquila Clouds réside dans son moteur de planification et d'automatisation. Plutôt que de se limiter à des recommandations théoriques, la plateforme applique directement les actions correctives en fonction de règles prédéfinies. Par exemple, une entreprise peut configurer l'outil pour désactiver automatiquement les instances non utilisées durant certaines plages horaires, réallouer dynamiquement des ressources en fonction de la charge de travail ou encore ajuster les abonnements en fonction des besoins réels. Suchit Kaura précise : « L'optimisation des coûts cloud ne peut plus se faire manuellement. La complexité des offres et la variabilité des usages nécessitent une approche automatisée et intelligente. Notre plateforme va au-delà de la simple analyse des coûts, elle agit directement pour maximiser l'efficacité des ressources cloud. » 



Aquila Clouds ausculte les principaux fournisseurs de services clouds, mais aussi les plateformes Kubernetes, Snowflake et même OpenAI.

Un outil stratégique pour les directions IT et financières

Avec la multiplication des services cloud et l'évolution permanente des prix, les entreprises ont besoin d'un outil capable de leur fournir une vision claire et consolidée de leurs dépenses. Aquila Clouds répond donc à ce besoin en intégrant des fonctionnalités avancées de prévision budgétaire et de simulation de coûts. L'outil analyse les tendances de consommation et génère des prévisions de dépenses, proposant aux équipes financières d'anticiper les variations de budget et d'éviter les mauvaises surprises. De plus, grâce à un module de comparaison multi-cloud, les entreprises peuvent évaluer le coût de leurs charges de travail sur différents fournisseurs et arbitrer leurs choix en fonction de critères financiers et techniques.


Au-delà de l'optimisation des coûts, la plateforme inclut également un moteur de gouvernance et de conformité. En définissant des domaines financiers et des politiques d'attribution des coûts, les entreprises peuvent répartir précisément leurs dépenses entre les différents départements, projets ou unités opérationnelles. Cette fonctionnalité s'avère particulièrement utile pour les organisations ayant une gestion budgétaire complexe et multi-entités. Suchit Kaura insiste sur cette approche : « Nos clients ne veulent pas seulement réduire leurs coûts, ils veulent aussi mieux les comprendre et les répartir. Notre solution leur permet de structurer cette gestion et de mettre en place des politiques budgétaires adaptées à leur organisation. »


Une adoption en forte croissance et un impact mesurable

Depuis son lancement, Aquila Clouds a séduit plus de 80 entreprises à travers le monde, parmi lesquelles de grandes organisations du secteur de l'énergie, des télécommunications et des services financiers. L'entreprise collabore également avec une vingtaine de partenaires, dont des intégrateurs et des fournisseurs de services cloud.
 Un client européen spécialisé dans l'énergie a ainsi pu réduire ses coûts cloud de 15 à 20 %, tout en améliorant de 10 à 15 % la visibilité sur ses budgets et en accélérant la prise de décision financière de 15 %. Suchit Kaura souligne cet impact : « Nos utilisateurs nous rapportent des économies substantielles et une meilleure maîtrise de leur budget cloud. Ils passent moins de temps à gérer les coûts et plus de temps à optimiser leur infrastructure IT. » 



Avec la croissance de la place des services clouds dans les entreprises, le suivi des dépenses est devenu un parcours du combattant.

Une tarification flexible

Aquila Clouds applique une tarification adaptée à la taille et aux besoins des entreprises. L'utilisation de FinOps est facturée en fonction d'un pourcentage des dépenses cloud, variant entre 0,8 % et 2 %, et pouvant atteindre 5 % pour les très grandes infrastructures. Le service BillOps, quant à lui, est proposé avec un modèle basé sur le volume de ressources facturées, ce qui permet une adaptation aux besoins spécifiques des fournisseurs de services cloud et des grandes entreprises multi-cloud. 
Ce modèle offre aux entreprises de réaliser des économies supérieures au coût de l'outil. Selon les cas d'usage, les clients d'Aquila Clouds constatent une réduction moyenne de 10 à 30 % de leur facture cloud.  « Nous avons conçu un modèle où notre réussite est directement liée aux économies que nous générons pour nos clients. Plus ils optimisent leurs coûts, plus notre solution leur apporte de valeur », explique le CEO.

Un développement axé sur l'intelligence artificielle et l'expansion

Aquila Clouds continue d'évoluer en intégrant de nouvelles fonctionnalités d'automatisation et d'intelligence artificielle. L'entreprise travaille notamment sur des modèles prédictifs avancés, capables d'anticiper les évolutions des coûts cloud et d'ajuster les stratégies budgétaires en conséquence.
 Avec l'essor des projets d'IA et des infrastructures hybrides, Aquila Clouds se positionne comme un acteur à suivre sur un marché où on retrouve aussi Cloudability, Cloud Spectator, CloudZero, ou encore Finout.



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