« Un client qui pense ne pas avoir besoin de faire de sauvegarde parce qu’il consomme sur un cloud public se trompe », estime Stéphane Blanc, le fondateur et dirigeant de l’intégrateur Antemeta.
Porté par le développement de ses ventes de services hébergés, Antemeta enregistre une hausse soutenue de ses revenus depuis plusieurs années. L'intégrateur parvient dans le même temps à faire progresser son activité historique dans le négoce.
La transformation d'Antemeta en une « as a service company » apparaît comme une réussite au vu de la progression des revenus de l'entreprise ces dernières années. De 54 M€ en 2017, le chiffre d'affaires de l'intégrateur est passé à 72 M€ en 2018 puis à 90 M€ en 2019. Pour son exercice en cours, lors duquel elle fêtera ses 25 ans (le 1er février), l'entreprise fondée et dirigée par Stéphane Blanc devrait en tout état de cause atteindre le cap de 100 M€ de revenus et possiblement le franchir. « L'élargissement de notre offre initialement focalisée sur les solutions d'infrastructures on-premise à des services hébergés et managés a démarré il y a sept ans. L'idée est de permettre aux clients d'exploiter des outils installés chez eux, chez nous ou d'en faire usage à travers nous dans le cloud public », explique Stéphane Blanc.
Hausse de 40% des revenus dans le cloud et les services managés
Aujourd'hui, Antemeta est capable de proposer des solutions dans les domaines des réseaux, des infrastructures, de la gestion des données et de la cybersécurité, à la fois en mode hébergé et sur site. Pour porter la dernière de ces offres, l'entreprise développe depuis 5 ans son propre SOC et son SIEM sur une base open-source. Ils lui permettent, selon ses dires, d'être moins chers qu'un Splunk et ses homologues. Antemeta dispose de deux data centers à Paris hébergés chez Equinix et, depuis peu, d'un troisième centre de calcul de taille moindre à Lyon. Forte de ces atouts, la société de services a enregistré une croissance de 40% de ses facturations autour de ses solutions cloud et de ses prestations de services managés.
Pour autant, l'activité d'intégrateur traditionnel d'Antemeta n'est pas en berne. Loin s'en faut, puisque le négoce assure à lui seul 60 M€ de ses 90 M€ de revenus globaux. « Initialement, je pensais que l'évolution de notre activité allait nuire à nos ventes de matériels. Finalement, nous nous apercevons que plus nous faisons de cloud plus nous faisons d'intégration. », indique Stéphane Blanc. D'ailleurs, la santé de la branche intégration d'Antemeta devrait encore se renforcer puisque l'entreprise a récemment remporté un appel d'offre auprès de l'UGAP pour la fourniture et le déploiement de systèmes hyper-convergents. Un marché qui porte sur 40 M€ de commandes sur 4 ans.
Ouvertures d'agences prévues à Paris et à Lille
Comme bon nombre de société de services IT, Antemeta se doit de recruter pour accompagner sa croissance. L'an dernier, l'entreprise a accueilli 50 nouveaux collaborateurs et en attend une centaine d'autres cette année. Une partie de ses effectifs sera bientôt basée à Paris où l'intégrateur disposera bientôt de 130 m² de locaux. Son siège de Guyancourt est certes proche de la capitale mais s'installer dans cette dernière doit permettre à l'entreprise de recruter davantage de jeunes de moins de 30 ans. Antemeta soigne donc son attractivité comme le montre également sa récente obtention du label Happy At Work que lui a octroyé pour la première fois Choose My Company. D'autres collaborateurs de l'intégrateurs seront également déployés à Lille où il compte ouvrir une agence cette année. Antemeta dispose déjà de point de présence à Lyon, Nantes, Aix-Marseille, Metz, Strasbourg et Toulouse.
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