Lisa Su, CEO d'AMD a annoncé la suppression de 1 000 postes sans donner de précisions sur les fonctions et les départements touchés. (Crédit Photo: AMD)
Les annonces de licenciement se suivent dans le domaine des semi-conducteurs. C'est au tour d'AMD d'annoncer une coupe de 4% de ses effectifs soit près de 1 000 postes. La société justifie cette décision par les efforts à consentir dans le domaine de l'IA mais les analystes évoquent aussi les incertitudes sur le Chips Act avec l'élection de Donald Trump.
Après Intel et Samsung, AMD vient d'annoncer un plan social touchant environ 1 000 postes, soit 4% de ses effectifs. La société comptait 26 000 employés à la fin de l'année 2023. Elle n'a pas précisé quels départements ou fonctions seraient touchés par les suppressions de postes se contentant d'indiquer qu'elle prenait des « mesures ciblées dans diverses fonctions » de son organisation.
Pour expliquer cette décision, AMD a indiqué que les licenciements visaient « à aligner les ressources sur de plus grandes opportunités de croissance ». Et en particulier le marché des puces pour l'IA constitue le plus grand potentiel, mais il est aujourd'hui dominé par Nvidia. Le fabless propose ainsi des accélérateurs Instinct MI300X en alternative aux cartes H100 et H200 de Nvidia. Récemment, le français Scaleway a annoncé la disponibilité d'instances avec des accélérateurs d'AMD. Ce dernier entend bien accélérer dans ce domaine avec la présentation de la dernière génération des accélérateurs Instinct MI325X et des puces pour serveurs Epyc 9005.
Des inquiétudes sur le Chips Act et des doublons avec le rachat de Silo.AI
A l'occasion d'une conférence téléphonique, Lisa Su, CEO d'AMD a estimé que les ventes de puces IA allaient générer environ 5 Md$ cette année. Cela représente un cinquième du total des revenus prévus. Le marché global des puces devrait lui représenter 500 Md$ d'ici 2028 précisent les responsables. Le mois dernier AMD a publié des résultats trimestriels satisfaisants et grignote des parts de marché sur son concurrent Intel dans les puces pour serveurs.
Pour certains analystes, les causes des licenciements annoncés ne sont pas uniquement liées au recentrage sur l'IA. L'arrivée de Donal Trump au pouvoir suscite des inquiétudes quant à la pérennité du Chips Act ou tout du moins sur la taille de l'enveloppe budgétaire l'accompagnant. AMD pourrait ainsi récupérer moins de subvention de ce programme visant à redynamiser le marché des semi-conducteurs aux Etats-Unis. Les suppressions de poste pourraient être aussi selon nos confrères de SiliconAngle la conséquence du rachat de Silo.AI, un laboratoire privé finlandais spécialisé dans l'IA avec des chevauchements entre les deux sociétés.
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