Le nouveau patron d'Alcatel-Lucent Michel Combes entame son mandat par de mauvaises nouvelles. Très mauvaises au 1er trimestre. En attendant l'annonce du plan stratégique début juin, des projets de cession agitent le marché.
L'équipementier annonce des chiffres plus mauvais que prévu pour son 1ertrimestre fiscal. Son chiffre d'affaires (CA) est de 3,226 milliards d'euros, +0,6% (par rapport au même trimestre de l'exercice précédent) et sa perte nette de 353 millions d'euros (ME) (contre un bénéfice de 398 ME au T1 2012). Les analystes financiers attendaient plutôt un CA de 3,182 milliard d'euros et une perte de 239,83 ME. De plus, le résultat d'exploitation positif de 222 ME, observé au T1 2012, se transforme en une perte, de 179 ME au T1 2013.
Par rapport au trimestre juste précédent, le T4 2012, Alcatel-Lucent est en baisse de 21,2% pour le CA. Le résultat et en revanche est passé de - 1,558 milliard à - 353 ME (résultats publiés).
Michel Combes affirme pourtant voir des raisons d'optimisme dans la progression de l'activité réseaux et plate-formes, qui augmente de 4,2% dans le monde et même de 15,1% en Amérique du nord. En revanche, les activités, tous secteurs confondus, reculent de 10,1% dans la vieille Europe qui représente 771 ME de CA sur le T1, par rapport au T1 2012. L'Europe recule de 30,5% par rapport au T1 2012.
Une trésorerie à vif
La trésorerie est également à vif. Le groupe a consommé 533 ME de trésorerie au T1 2013, contre 162 au T1 2012. Pour la groupe c'est du à une question de calendrier. Michel Combes pour sa part, indique que « le free cash flow reste un challenge ».
Le nouveau patron doit rendre public dans un mois son plan stratégique à trois ans. « Nous sommes en train de revoir activement les activités du Groupe et notre modèle opérationnel pour définir les conditions de création de valeur dans le futur ».
Dans un très court communiqué, Michel Combes a également indiqué « revoir activement les activités du groupe ». En clair, envisager des cessions, ce qui était déjà le but par son prédecesseur. La branche réseaux d'entreprise est l'objet de rumeurs continues, en particulier en France, berceau du groupe. Nous avons contacté le groupe Huawei qui dément formellement être intéressé.
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